Roger Tamraz renvoyé devant le tribunal correctionnel de Paris pour banqueroute et abus de confiance

L’homme d’affaires libano-américain Roger Tamraz a été renvoyé devant le tribunal correctionnel de Paris pour «banqueroute et abus de confiance» par le juge d’instruction Roger Maman, a-t-on indiqué hier de bonne source, citée par l’AFP de Paris.
M. Tamraz, 57 ans, président de sociétés pétrolières, a récemment défrayé la chronique aux Etats-Unis en affirmant, le 18 septembre devant une commission sénatoriale, avoir acheté son accès à la Maison Blanche en contribuant financièrement au Parti démocrate à hauteur de 300.000 dollars.
Il est soupçonné par la justice française d’avoir détourné 47 millions de dollars, de 1987 à 1989, d’une banque française aujourd’hui disparue, la Banque de Participations et de Placements (BPP), à la suite d’une procédure de redressement judiciaire ouverte en mars 1989.
La date de son procès n’a pas encore été fixée, a-t-on par ailleurs indiqué de source judiciaire.
Selon une source proche du dossier, M. Tamraz se voit reprocher, en sa qualité de président de la BPP, d’avoir détourné des fonds de la Banque au profit de sociétés dans lesquelles il avait un intérêt direct ou indirect.
Ces détournements auraient été mis en place par le biais d’avances de la BPP à la banque libanaise Almashrek, dont il présidait également le conseil d’administration, malgré l’insuffisance de fonds propres de l’établissement parisien.
L’information judiciaire a révélé que les ordres de transferts de fonds étaient signés de la main de M. Tamraz sur papier à en-tête de la Banque Almashrek Beyrouth sans que celle-ci en ait été avisée, a-t-on précisé.