Le bureau exécutif de la centrale de M. Elias Abou Rizk, réuni hier, a demandé aux travailleurs de se mobiliser contre les nouvelles taxes, et a lancé un ordre de grève et de manifestations. La date de ce mouvement de protestation sera fixée «après consultation des autres associations de la société civile», affirme un communiqué.
Les syndicats confédérés reprochent au projet de budget d’avoir prévu des coupes «improvisées qui laissent la voie ouverte au gaspillage». Ils regrettent en outre que le relèvement de 20% des traitements dans le secteur public ne figure pas au budget, alors que le réajustement en question est entré en vigueur dans le secteur privé depuis le début de 1996.
M. Abou Rizk reproche également au projet de budget de reposer essentiellement sur les taxes indirectes «injustes et nocives». Les recettes de la taxe prévue sur la mécanique assurent des rentrées supérieures à celles qu’aurait rapporté la taxe sur l’essence, s’étonne la centrale qui rappelle que la première taxe a été «rejetée par la population».
Par ailleurs, la centrale a demandé un réajustement des salaires au titre de la vie chère dans le secteur privé, pour l’année 1997, et rappelle la nécessité de proroger l’effet du décret instituant des indemnités de transport et de frais scolaires dans le secteur privé.
Pour sa part, le bureau exécutif de la CGTL de M. Ghanim Zoghbi a été convoqué à une réunion extraordinaire, aujourd’hui, afin de prendre position à l’égard des nouvelles taxes. D’ores et déjà, toutefois, la CGTL souligne qu’«il s’agit de taxes indirectes, dont les effets contredisent totalement le principe de la juste répartition de la richesse nationale», et s’étonne de ce que le relèvement de la taxe sur les voitures usagées atteint, dans les cas limites, plus de 1800%!
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