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Actualités - CHRONOLOGIE

Zones d'exclusion aérienne Mise en garde US à Bagdad et à Teheran


La Maison-Blanche a averti hier que tout appareil violant les deux zones d’exclusion aérienne en Irak s’exposerait à des représailles des Etats-Unis et de leurs alliés, précisant que cela valait aussi pour les appareils iraniens.
«Dans la mesure où il y aurait à l’avenir des violations des zones d’exclusion aérienne, ces avions s’exposent à l’action des appareils de la coalition» internationale (Etats-Unis, France et Grande-Bretagne) qui fait respecter ces mesures depuis la guerre du Golfe, a affirmé le conseiller du président Bill Clinton pour la sécurité nationale, Sandy Berger.
Un porte-parole du Pentagone avait affirmé peu de temps auparavant que les Irakiens avaient procédé récemment à plusieurs violations des zones d’exclusion aérienne à la fois dans le nord et le sud de leur pays.
M. Berger a indiqué qu’il y avait eu «des incursions en Irak par des avions iraniens qui ont attaqué des bases terroristes anti-iraniennes».
Il se référait clairement aux raids effectués le 29 septembre par l’aviation iranienne contre des bases en Irak des Moudjahidine du peuple, principale formation de l’opposition armée iranienne.
«En réaction à cela, il y a eu une certaine activité de la part de l’aviation irakienne, qui peut avoir violé les zones d’exclusion aérienne», a-t-il dit sans plus de précision sur les dates de ces incidents.
«Nous avons expliqué clairement que nous avons l’intention de continuer à faire respecter les zones d’exclusion aérienne», a poursuivi M. Berger, ajoutant que les Etats-Unis feraient «tout ce qui est nécessaire» pour cela.
Comme on lui demandait si l’avertissement s’appliquait également aux appareils iraniens en cas de nouveaux raids de leur part contre des bases des Moudjahidine du peuple, il a répondu qu’«une zone d’exclusion aérienne est une zone d’exclusion aérienne».
Sur un autre plan, un convoi de l’ONU a essuyé des coups de feu lundi qui n’ont pas fait de victime dans le nord kurde de l’Irak, échappant au contrôle de Bagdad, dans la deuxième attaque contre l’ONU en Irak en trois jours.
M. Eric Flat, porte-parole du bureau du coordinateur des activités humanitaires de l’ONU en Irak, a indiqué hier qu’un convoi de cinq voitures, deux relevant des Gardes de l’ONU dans le nord de l’Irak (UNGCI) et trois du Programme alimentaire mondial (PAM), avait «essuyé 50 coups de feu, dont l’un a touché une voiture».
Le responsable de l’ONU n’a pas fait état de victime. Il a précisé que l’attaque avait eu lieu lundi vers midi près du village de Chiladiza, à trente kilomètres de la frontière turque, dans la région de Dohouk.
Il s’agit de la deuxième attaque visant l’ONU en Irak en trois jours. Samedi, des hommes armés avaient tiré et lancé des grenades contre un bâtiment abritant les locaux de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le bureau des responsables du programme «pétrole contre nourriture» à Bagdad, sans faire de victime.
«Selon les informations préliminaires, les coups de feu proviennent d’une région montagneuse occupée par le PKK», une formation séparatiste kurde turque disposant de bases dans le nord de l’Irak, a-t-il dit.
La Maison-Blanche a averti hier que tout appareil violant les deux zones d’exclusion aérienne en Irak s’exposerait à des représailles des Etats-Unis et de leurs alliés, précisant que cela valait aussi pour les appareils iraniens.«Dans la mesure où il y aurait à l’avenir des violations des zones d’exclusion aérienne, ces avions s’exposent à l’action des appareils...