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Actualités - CHRONOLOGIE

Atlantis-Mir : des cosmonautes chercheurs mais aussi déménageurs (photo)

Les équipages de la navette Atlantis et de la station Mir ne se sont pas contentés hier de jouer les déménageurs de l’espace mais ont aussi entamé, au troisième jour de leur vol commun, un lourd programme d’expériences en orbite dont les scientifiques et les ingénieurs de la NASA attendent beaucoup.
Au lendemain d’un effort de manutention plutôt soutenu, certains locataires des deux engins ont ainsi pu, provisoirement, abandonner leur casquette de livreur pour coiffer celle du chercheur. Car s’ils ont surtout servi de camionnette et de refuge de l’espace, Atlantis et Mir peuvent aussi devenir des laboratoires de pointe.
Une large part du programme scientifique au menu de cette mission, parrainé par de prestigieux laboratoires américains, concerne directement l’étude de l’espace et du comportement de l’homme en apesanteur.
Dès dimanche, l’ex-résident américain de Mir, Michael Foale, et son nouveau successeur David Wolf, officiellement intronisé dimanche, ont déployé à bord de Mir plusieurs instruments qui vont mesurer les dommages que les jets de propulsion, que la navette utilise pour se stabiliser, peuvent causer à ses panneaux solaires, qui assurent toute son alimentation en énergie.
Grâce à un spectomètre flambant neuf, les astronautes vont aussi mesurer les effets corrosifs de l’environnement spatial sur les éléments vitaux de Mir, notamment son système de climatisation. «Grâce à cela, nous allons construire une meilleure station spatiale internationale», a expliqué David Wolf.
Pendant ses quatre mois à bord de Mir, l’astronaute a par ailleurs prévu les phénomènes de décalcification des os et de trouble de la circulation sanguine que certains médecins attribuent à l’apesanteur.

Recherche fondamentale

Mais au-delà du seul cosmos, les astronautes ont également exploré plusieurs secteurs de la recherche fondamentale.
Le docteur Wolf s’est installé dès hier matin dans le bioréacteur transféré à bord de Mir pour ses premières manipulations sur le développement et la croissance de certaines molécules dans un environnement sans gravité.
Sur Terre, les spécialistes espèrent améliorer par son travail leur connaissance de la structure de certaines protéines impliquées dans le développement du cancer et ainsi mettre au point de nouveaux traitements. En plus, l’Américain doit également débuter la culture dans l’espace de certaines cellules humaines.
Pendant ce temps Michael Foale et le Russe Pavel Vinogradov ont mis la dernière main, sur Atlantis, à l’expérience dite de «serre», qui a permis à l’astronaute de reconstituer pour la première fois dans l’apesanteur de Mir le cycle de croissance des plantes, du germe à la floraison. Une avancée considérable dans l’optique des vols spatiaux habités de très longue durée.
Si cette expérience sera ramenée à bon port grâce à la navette, d’autres préparées par Michael Foale ont en revanche été perdues dans la collision qui a endommagé en juin le module Spektr. David Wolf aura aussi pour tâche de mener à terme celles que son prédécesseur a dû abandonner pour se consacrer à la réparation des système défaillants de la station russe.
Russes et Américains espèrent d’ailleurs que l’arrivée de la navette et de son chargement de pièces détachées va relancer le laboratoire Mir. «Nous allons mettre l’accent sur notre travail scientifique lors des deux prochaines semaines», a indiqué dimanche le commandant Anatoly Soloviev. «Mir est un étonnant avant-poste de la civilisation scientifique», a pour sa part estimé David Wolf. «Notre objectif et de produire (dans l’espace) la qualité de la vie du futur».
Un objectif qui passe par la réparation d’un certain nombre de systèmes défaillants de la station, à commencer par son ordinateur central. Selon la NASA, une décision devrait être prise mardi sur son éventuel remplacement avant le départ de la navette. (AFP)


Les équipages de la navette Atlantis et de la station Mir ne se sont pas contentés hier de jouer les déménageurs de l’espace mais ont aussi entamé, au troisième jour de leur vol commun, un lourd programme d’expériences en orbite dont les scientifiques et les ingénieurs de la NASA attendent beaucoup.Au lendemain d’un effort de manutention plutôt soutenu, certains...