Les militaires turcs ont pénétré à Dohouk, capitale provinciale du Kurdistan irakien. En outre, leurs unités blindées contrôlent les cols de montagne sur le parcours séparant Dohouk de la ville frontalière irakienne de Zakho (soit 45 minutes par la route).
Quelque 15.000 hommes participent à l’opération menée contre les séparatistes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), dont les combattants disposent de bases arrière dans le nord de l’Irak.
Bagdad, qui ne contrôle plus cette région depuis l’immédiat après-guerre du Golfe, en 1991, a condamné l’incursion.
44 maquisards du Parti des travailleurs du Kurdistan ont déjà été tués depuis le début de l’opération.
Cinq autres rebelles du PKK se sont rendus aux forces turques dans les régions de Zap et de Metina, selon la même source.
Les troupes turques ont procédé à un mouvement d’encerclement sur le terrain contre le PKK, tandis que l’aviation bombardait leurs camps.
Les unités turques soutenues par des chars avançaient vendredi sur l’axe de Zakho, Begova, Serseng et Amadiya vers la frontière iranienne pour bloquer la fuite des maquisards du PKK.
Les peshmergas du Parti démocratique du Kurdistan (PDK, du chef kurde irakien Massoud Barzani), alliés d’Ankara, ont déclenché une opération similaire contre le PKK, de la frontière irako-iranienne vers la frontière turque, sur l’axe reliant Gali-Ali, Beg-Hariri, Mergasor, Barzan et Diana à Shelladiza.
Des combats violents se déroulaient hier dans les régions de Barzan et de Diana, selon l’agence.
De lourdes pertes ont été infligés au PKK lors de ces opérations, ont affirmé les sources militaires turques.
L’aviation turque a bombardé hier matin les camps du PKK dans le nord de l’Irak, selon ces sources. Le F-16 et F-4 qui ont décollé des bases aériennes de Diyarbakir et de Malatya-Erhac (sud-est) ont visé dix camps du PKK dans les régions de Pirbela, Serseng, Kani-Masi, Diana, Batufa et d’Amadiya, a précisé l’agence turque Anatolie.
Convergence d’intérêts
La nouvelle opération de l’armée turque dans le nord du pays voisin a notamment pour but de chasser quelque 1.000 membres du PKK, venus récemment d’Iran et de Syrie pour s’installer dans leurs anciens camps près de la frontière irako-turque afin de lancer ensuite des attaques en territoire turc, selon ces sources militaires.
Un deuxième objectif est, selon ces sources, d’apporter un soutien militaire aux combattants du PDK.
L’adjoint au représentant du PDK à Ankara, Faiq Merweyi, a déclaré qu’il existait entre la Turquie et le PDK une convergence d’intérêts à propos du PKK. «Frapper le PKK c’est l’intérêt de la Turquie et les chasser de la région c’est le nôtre», a-t-il déclaré. «Là, nos intérêts convergent», a-t-il souligné.
«Nous n’avons pas invité l’armée turque dans la région mais nous ne regrettons pas le fait que le PKK soit battu», a-t-il ajouté.(Reuter - AFP)
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