Il s'est entretenu hier à Paris avec son homologue français Murr souligne le danger des 20.000 palestiniens armés au Liban

IL S’EST ENTRETENU HIER À PARIS AVEC SON HOMOLOGUE FRANÇAIS


M. Michel Murr, ministre de l’Intérieur, a évoqué mercredi soir avec son homologue français, M. Jean-Pierre Chevènement, «les dangers qui pèsent sur le Liban» et notamment les difficultés rencontrées par les forces de l’ordre du fait de la présence sur le sol libanais de «300.000 Palestiniens, dont 20.000 hommes armés dans les camps de réfugiés».
A l’issue d’un entretien avec M. Chevènement, M. Murr, qui effectue une visite officielle en France, a ajouté: «Tout individu coupable d’un délit se réfugie dans l’un de ces camps. Or, nos forces de sécurité ne peuvent y pénétrer, parce qu’il existe une décision internationale qui le leur interdit». Et de poursuivre: «Le peuple libanais tout entier refuse l’implantation des (réfugiés) palestiniens. Une partie des Palestiniens collaborent avec (Yasser) Arafat, qui collabore lui-même avec (le premier ministre israélien) Netanyahu».
Le ministre de l’Intérieur a affirmé que «la résistance contre l’ennemi israélien se poursuivra tant que durera l’occupation du Liban-Sud».
En réponse à une question, M. Murr a affirmé que «sans l’appui considérable apporté à nos propres forces armées par les forces arabes syriennes, l’anarchie aurait prévalu et l’état de la sécurité aurait pâti de heurts répétés avec les factions qui cherchent à nuire à la stabilité dans le pays».
«Je voudrais insister sur le fait que ces forces se trouvent sur notre sol à la demande du gouvernement libanais, a encore affirmé M. Murr. Nous avons encore besoin d’elles et tous ceux qui se livrent à des surenchères portent atteinte directement ou indirectement à la sécurité et à la paix civile au Liban».

Les relations bilatérales

Lors de leur rencontre, MM. Chevènement et Murr ont évoqué la coopération entre leurs deux pays en matière de sécurité.
M. Murr souhaite le renforcement de cette coopération, a-t-on indiqué de source sûre citée par l’AFP, tout en précisant que le Liban cherche notamment à moderniser ses méthodes dans le domaine de la sécurité intérieure.
De son côté, M. Chevènement a déclaré: «Nous sommes convenus de développer encore plus les relations d’affection entre la France et le Liban, en étroite coopération». «M. Murr m’a donné des idées simples et justes sur une situation qui est compliquée», a-t-il ajouté.
Puis, le ministre libanais et la délégation qui l’accompagne ont visité l’Imprimerie nationale française qui imprime notamment les cartes électorales et les vignettes des voitures.