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Actualités - CHRONOLOGIE

Ankara fait donner l'aviation contre les kurdes en Irak Bagdad : la Turquie cherche à exporter sa crise


BAGDAD: «LA TURQUIE CHERCHE
À EXPORTER SA CRISE»

La nouvelle opération militaire turque contre les Kurdes dans le nord de l’Irak avait commencé par une incursion qui en était hier à son troisième jour et qui prend de plus en plus d’ampleur. Dans la matinée de jeudi, l’aviation turque a bombardé les camps du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, séparatistes), alors qu’à Bagdad, le ton montait, le gouvernement exigeant le retrait immédiat des troupes turques.
Les raids aériens d’hier visaient les quelque 1.000 maquisards du PKK, venus il y a une semaine d’Iran et de Syrie pour s’installer dans leurs anciens camps, près de la frontière irako-turque, pour mener ensuite des attaques en territoire turc, selon l’agence semi-officielle turque Anatolie.
Les camps rebelles kurdes visés par les avions de combats turcs, qui avaient décollé des bases de Diyarbakir et de Malatya (sud-est), sont notamment Khakurk, Diana, Barzan, près de la frontière irako-iranienne et Amadiya, Avagoze, Kani-Masi, Khaftanine, Snath et Shivi, où les rebelles du PKK venus de Syrie tentaient de s’installer.
Les unités blindées de l’armée turque ont traversé la frontière turco-irakienne par la région de Siyahkaya, près du poste frontalier de Habur, en réponse à la demande du Parti démocratique du Kurdistan (PDK, faction kurde irakienne) de Massoud Barzani.q
Ces unités se sont positionnées dans le nord de l’Irak pour bloquer l’infiltration des rebelles kurdes en provenance de Syrie.
L’artillerie turque soutient les peshmergas du PDK, en confrontation armée dans plusieurs zones avec les maquisards du PKK.
Au moins trois bataillons turcs, soutenus par des chars, ont traversé jeudi avant l’aube le poste frontalier turco-irakien de Habur (sud-est) vers l’Irak, ont rapporté les journalistes locaux d’après les témoins.
Le nombre des soldats turcs, qui ont traversé la frontière turco-irakienne en plusieurs points, a déjà dépassé 10.000, selon les estimations de ces journalistes locaux.
Les soldats turcs envoyés dans le nord de l’Irak étaient souvent transférés à bord de camions civils à immatriculation irakienne, ont-ils rapporté.
Par ailleurs, un officier de haut rang, cité sous couvert d’anonymat par l’agence Anatolie, a indiqué que l’opération n’est pas une opération d’envergure, mais une opération «normale», menée le long de la frontière visant à empêcher les rebelles de s’infiltrer en territoire turc.
A Bagdad, un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a déclaré: «Nous condamnons énergiquement la nouvelle incursion militaire turque qui constitue une grave violation de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Irak».
«L’Irak exige que le gouvernement turc retire immédiatement ses forces d’invasion du territoire irakien et la fin de telles opérations qui sont contraires aux relations de bon voisinage, aux principes du droit international et de la charte de l’ONU», a ajouté le porte-parole.
Le fait que la Turquie affirme exercer un droit de poursuite ne lui donne pas le droit d’envahir le territoire irakien, a affirmé le porte-parole irakien.
Pour sa part, le président de la commission des relations arabes et internationales au Parlement irakien, Saad Qassem Hammoudi, a accusé la Turquie de «chercher à exporter sa crise intérieure».
«La Turquie cherche aussi à maintenir la conspiration impérialiste contre l’Irak, en recourant à des prétextes futiles et irrecevables», a-t-il déclaré.
L’armée turque avait mené du 14 mai à fin juin une opération d’envergure dans le nord de l’Irak contre les bases du PKK qui utilise cette région comme base arrière pour mener des attaques en territoire turc.
BAGDAD: «LA TURQUIE CHERCHE À EXPORTER SA CRISE»La nouvelle opération militaire turque contre les Kurdes dans le nord de l’Irak avait commencé par une incursion qui en était hier à son troisième jour et qui prend de plus en plus d’ampleur. Dans la matinée de jeudi, l’aviation turque a bombardé les camps du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, séparatistes), alors...