Selon le milliardaire séoudien Kashoggi, oncle de la victime Dodi secrètement amoureux de Diana depuis le jour de son mariage

L’homme d’affaires séoudien Adnan Kashoggi, l’oncle de Dodi el-Fayed, a déclaré que la liaison entre son neveu et la princesse Diana était vouée à une fin tragique car la famille royale n’aurait jamais permis un mariage.
«Je crois personnellement que les deux n’auraient jamais pu se marier. La famille royale anglaise ne l’aurait jamais permis. L’histoire devait se terminer comme toutes les histoires de Roméo et Juliette, de manière tragique», dit M. Kashoggi dans une interview au journal populaire suisse Blick.
L’homme d’affaires, dont la sœur était la mère de Dodi, ajoute ignorer si Diana était enceinte lors de sa mort le mois dernier à Paris dans un accident de voiture qui a également coûté la vie à son compagnon et à leur chauffeur.
«Je l’ai seulement lu dans les journaux. La famille ne savait rien», dit-il.
Lui-même dit ne pas croire à la thèse du complot, très populaire dans le monde arabe, qui aurait été monté par les services secrets britanniques pour empêcher qu’un membre de la famille royale épouse un Arabe.
La liaison remontait à huit mois, ajoute-t-il. Mais dès le mariage de Diana avec Charles, en 1981, Dodi avait loué une chambre dans un hôtel de Monte Carlo pour pouvoir regarder la cérémonie tranquille, a raconté l’homme d’affaires.
«Je crois qu’il était secrètement amoureux de Diana depuis», dit-il.
M. Kashoggi dément que Dodi était un play-boy superficiel. En tant que producteur de films, il était souvent photographié en compagnie de jolies femmes. Mais c’était un homme qui savait écouter les autres, dit-il.
«La princesse Diana pouvait sans doute confier tous ses soucis à Dodi», dit-il.

L’enquête

Par ailleurs, des spécialistes de la gendarmerie française ont effectué hier des prélèvements de fragments de peinture sur un mur du tunnel parisien dans lequel s’est produit l’accident qui a coûté la vie à la princesse Diana, a-t-on appris de source proche de l’enquête.
Des techniciens de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) ont prélevé durant quelques dizaines de minutes, ces fragments de peinture afin de pouvoir les expertiser dans leurs laboratoires de Rosny-sous-Bois (banlieue parisienne).
L’expertise doit déterminer l’origine de ces traces de peinture pour savoir notamment si elles proviennent d’un véhicule.
Grâce à des équipements tels que le spectromètre, les gendarmes de l’IRCGN peuvent déterminer l’origine d’une peinture. S’il s’agit d’un revêtement provenant d’un véhicule, ils parviennent ainsi à retrouver la marque, l’année et le lieu de fabrication du véhicule, puis à remonter ainsi jusqu’au distributeur.
Selon certains témoignages, contredits par d’autres, une voiture aurait gêné, voire heurté, la Mercedes 280 S à bord de laquelle ont été tués Diana, son ami Dodi Fayed et leur chauffeur Henri Paul, peu avant l’accident du 31 août. Le seul survivant, le garde du corps britannique Trevor Rees-Jones, a déclaré la semaine dernière au juge d’instruction Hervé Stephan qu’une voiture avait suivi la Mercedes immédiatement après le départ de celle-ci de l’hôtel Ritz.
Toujours hospitalisé à Paris, M. Rees-Jones affirme pour l’essentiel ne pas se souvenir des circonstances de l’accident.
Les enquêteurs recherchent enfin une Fiat de type Uno dont des fragments de cabochon de clignotant arrière en matière plastique avaient été trouvés à quelques dizaines de mètres du pilier contre lequel s’était écrasée la Mercedes et à proximité d’éclats de verre blanc provenant d’un phare avant de la voiture de Diana. Aucun élément ne permet actuellement de considérer que cette Fiat ait été impliquée dans l’accident.
Les gendarmes de l’IRCGN recherchent aussi l’origine d’une petite trace de peinture prélevée sur l’aile avant droit de la carcasse de la Mercedes. (AFP)