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Actualités - CHRONOLOGIE

Baabda attend des effets par étapes de la visite du secrétaire d'état US

BAABDA ATTEND «DES EFFETS
PAR ÉTAPES» DE LA VISITE
DU SECRÉTAIRE D’ÉTAT U.S.

Deux sujets cruciaux ont focalisé l’attention des milieux politiques sur la scène locale au cours des dernières vingt-quatre heures: l’impression recueillie dans les milieux officiels à la suite de la visite-éclair du secrétaire d’Etat américain, Mme Madeleine Albright, à Beyrouth, lundi dernier, d’une part, et le problème des municipales, à la lumière du verdict du Conseil constitutionnel qui a invalidé, samedi dernier, les deux lois prorogeant jusqu’à avril 1999 les mandats des conseils municipaux et des moukhtars, d’autre part.
Les cercles proches de Baabda se montraient hier particulièrement satisfaits après l’escale libanaise de Mme Albright. Le chef de la diplomatie américaine, rappelle-t-on, avait conféré au palais de Baabda avec le président Elias Hraoui, en présence du premier ministre Rafic Hariri et du ministre des Affaires étrangères, M. Farès Boueiz. Certes, il ne faudrait pas s’attendre à des résultats spectaculaires à court terme, d’autant que le contexte régional actuel ne se prête pas à un rapide déblocage dans le processus de paix avec Israël. Il reste que les sources de Baabda affirment que la visite de Mme Albright aura «des retombées lointaines dont les effets se feront sentir par étapes».
Les milieux du premier ministre Rafic Hariri ont relevé, quant à eux, certains aspects positifs dans l’attitude du secrétaire d’Etat concernant le Liban. Ces milieux soulignent, notamment, que les propos tenus par Mme Albright au sujet de la situation présente dans le pays contraste fortement avec la position de l’ancien secrétaire d’Etat George Shultz qui avait qualifié le Liban de «pays pestiféré». Les sources de M. Hariri relèvent, en outre, avec satisfaction que Mme Albright n’a pas traité la résistance anti-israélienne de «terroriste», tout en exprimant son inquiétude au sujet de la tension qui prévaut au Liban-Sud.
Pour le pouvoir, il est clair, ainsi, que l’intérêt fondamental de la visite-éclair du chef de la diplomatie américaine réside dans le fait qu’elle a replacé le Liban sur l’échiquier politique international. Mme Albright a tenu à préciser dans ce cadre que le Liban a un rôle essentiel à jouer dans le processus de paix globale avec l’Etat hébreu. Les moyens de relancer ces efforts de paix seront évoqués au cours des entretiens que le chef de la diplomatie US aura prochainement à New York avec les ministres des A.E. des pays concernés par le contentieux du Proche-Orient. Ces concertations pourraient englober, notamment, M. Farès Boueiz.

L’affaire des municipales

Sur un tout autre plan, l’attention des responsables officiels a été également axée sur les suites à donner au verdict du Conseil constitutionnel invalidant les deux lois prorogeant jusqu’à avril 1999 les mandats du conseils municipaux. Cette question sera à l’ordre du jour des Conseil des ministres qui se tiendra aujourd’hui, en début de soirée, au palais de Baabda sous la présidence du chef de l’Etat Elias Hraoui.
De source généralement bien informée on précise que le gouvernement ne fixera pas aujourd’hui la date des prochaines élections municipales, dans l’attente que le verdict du Conseil constitutionnel soit publié demain, jeudi, au Journal officiel. Pour l’heure, les dirigeants axent leurs concertations sur les moyens d’éviter un «vide légal» au niveau des conseils municipaux et des moukhtars dont les mandats sont venus à expiration en juin dernier. Ces mandats avaient été prorogés par le Parlement jusqu’à avril 1999. Or le verdict du Conseil constitutionnel a rendu caduque cette prorogation, de sorte que le pays se trouve pratiquement dans une situation de vide légal au niveau des conseils municipaux.
Le Conseil des ministres sera appelé aujourd’hui à parer à cette situation peu commune en adoptant les mesures qui s’imposent afin que les moukhtars et les conseils municipaux puissent poursuivre leurs tâches de routine et expédier les affaires courantes dans la légalité. Cet aspect du problème a été au centre de l’entretien que M. Hariri a eu en soirée, à Koraytem, avec le vice-premier ministre Michel Murr. A l’issue de la rencontre, M. Murr a indiqué qu’il soumettra aujourd’hui au Conseil des ministres une «formule» permettant aux municipalités et aux moukhtars d’assurer l’expédition des affaires courantes. «Nous avons trouvé les textes qui permettent aux municipalités et aux moukhtars de poursuivre leur mission jusqu’à l’organisation des élections» municipales, a souligné M. Murr. Cette formule pourrait se traduire par une prorogation des mandats des conseils municipaux jusqu’au mois de juin 1998, les élections municipales devant être organisées au printemps prochain, vraisemblablement en mars ou en avril.
Reste à signaler pour clore ce dossier local que M. Hariri a conféré en soirée avec le ministre des Déplacés Walid Joumblatt avec qui il a évoqué l’éternel problème du financement du retour des déplacés dans leurs villages d’origine au Chouf et à Aley.
BAABDA ATTEND «DES EFFETSPAR ÉTAPES» DE LA VISITEDU SECRÉTAIRE D’ÉTAT U.S.Deux sujets cruciaux ont focalisé l’attention des milieux politiques sur la scène locale au cours des dernières vingt-quatre heures: l’impression recueillie dans les milieux officiels à la suite de la visite-éclair du secrétaire d’Etat américain, Mme Madeleine Albright, à Beyrouth, lundi...