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Actualités - CHRONOLOGIE

Washington voit dans les réformes la voie vers la paix

Les Etats-Unis pressent discrètement les dirigeants algériens de mener les réformes qui permettraient l’instauration d’un large dialogue politique en Algérie et de mettre fin aux tueries qui ont fait des dizaines de milliers de morts ces cinq dernières années.
Mais les efforts de Washington semblent timides et suscitent peu d’attention de la part de ses hauts dirigeants depuis la visite en Algérie du secrétaire d’Etat adjoint Robert Pelletreau en mars 1996.
En quittant son poste la semaine dernière, l’ambassadeur des Etats-Unis à Alger, Robert Neumann, a fait une déclaration exposant la politique américaine vis-à-vis de l’Algérie qui venait d’être confrontée à une flambée de violence sans précédent en plus de cinq ans de conflit.
Apportant un appui de poids au président Liamine Zéroual, l’ambassadeur a indiqué que le gouvernement américain «soutenait les mesures militaires, compatibles avec un Etat de droit, pour protéger les civils».
Le gouvernement américain «soutient la politique énoncée par le président Zéroual sur les réformes économiques et politiques, la liberté de la presse et le développement de l’Etat de droit», avait-il ajouté.
Ces déclarations n’ont «rien de nouveau» mais elles expriment «l’ampleur de notre intérêt, de notre préoccupation», a commenté un haut responsable du département d’Etat.
La position traditionnelle du gouvernement américain est de recommander l’instauration d’un large dialogue politique en Algérie mais uniquement avec les organisations ou partis qui rejettent la violence.
«Nous voulons voir une Algérie en paix avec elle-même», a déclaré le responsable sous couvert de l’anonymat. «Nous voulons voir l’intégration de tous les groupes qui renoncent à la violence et nous pensons que les réformes énoncées par le président Zéroual contribueront à parvenir à la paix», a-t-il affirmé.
Récemment interrogé sur un éventuel dialogue entre le gouvernement algérien et les islamistes — accusés par Alger d’être responsables des massacres —, un porte-parole du département d’Etat James Foley a répondu que Washington «n’était pas opposé au dialogue et soutenait tout ce qui pouvait contribuer à empêcher l’Algérie de basculer» dans le chaos.
Washington estime qu’il ne peut y avoir de solution militaire au conflit et a exprimé des inquiétudes sur le respect des droits de l’homme dans son dialogue avec l’Algérie, ont par ailleurs indiqué des responsables officiels.(AFP)
Les Etats-Unis pressent discrètement les dirigeants algériens de mener les réformes qui permettraient l’instauration d’un large dialogue politique en Algérie et de mettre fin aux tueries qui ont fait des dizaines de milliers de morts ces cinq dernières années.Mais les efforts de Washington semblent timides et suscitent peu d’attention de la part de ses hauts dirigeants...