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Actualités - CHRONOLOGIE

En dépit d'un entretien de deux heures et demie avec Assad Echec à Damas pour le secrétaire d'état US (photo)

Le secrétaire d’Etat américain Madeleine Albright n’a pas réussi à rapprocher les positions israélienne et syrienne sur une reprise éventuelle des négociations de paix entre les deux pays, a indiqué hier soir un haut responsable américain. «Il y a encore des divergences importantes sur la manière de reprendre ce processus», a déclaré ce responsable. «Nous n’en sommes pas encore là, cela prendra du temps».
Il s’exprimait sous couvert de l’anonymat dans l’avion amenant Mme Albright de Damas à Alexandrie pour la troisième étape de sa première tournée au Proche-Orient.
Les positions des deux pays n’ont pas fondamentalement changé, a-t-il expliqué. Le président syrien Hafez Assad, que Mme Albright a rencontré pendant deux heures et demie vendredi, continue de demander que les négociations reprennent là où lui-même et le gouvernement travailliste israélien les avaient laissées il y a dix-huit mois.
La Syrie demande un retrait israélien total du Golan, un plateau stratégique occupé par Israël depuis 1967, en échange d’une normalisation entre les deux pays.
Pour sa part, le premier ministre de droite israélien Benjamin Netanyahu s’est déclaré opposé à un retrait du Golan et ne veut pas avoir les mains liées par des accords, même informels, conclus par ses prédécesseurs travaillistes.
La prochaine étape, a indiqué le responsable américain, consiste en des rencontres séparées entre Mme Albright et les ministres syrien et israélien des Affaires étrangères, Farouk el-Chareh et David Lévy, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU qui s’ouvre à la fin du mois à New York. Ces rencontres se tiendraient le 29 septembre.Z
Selon le responsable américain, Mme Albright et le président syrien ont aussi parlé brièvement du terrorisme — cette discussion «n’a pas amené d’élément nouveau» — et de la situation au Liban-Sud.
Mme Albright a également abordé avec M. el-Chareh, qu’elle a rencontré pendant une heure, le récent rapprochement entre la Syrie et l’Iran.
Le même responsable américain, cité par AFP, a affirmé que l’ambiance de l’entrevue Albright-Assad avait été «essentiellement détendue». Il a fait valoir que le président syrien, «contrairement à son habitude, n’avait pas infligé à son interlocutrice un long résumé de l’histoire de la Syrie des origines à nos jours mais s’était concentré sur les années récentes et notamment sur le processus de paix». L’entrevue a ainsi été inhabituellement brève, par comparaison avec les très nombreuses visites du prédécesseur de Mme Albright, Warren Christopher.
La Syrie avait appelé le secrétaire d’Etat à exercer des «pressions concrètes» sur Israël et à «sauver la paix». Il est temps que «l’inquiétude de la communauté internationale» sur la situation dans la région «se traduise en pressions concrètes» sur Israël, ont estimé les médias officiels.
«Les efforts américains ne doivent pas se limiter à une tentative de sauver Benjamin Netanyahu des conséquences de sa politique, mais à sauver le processus de paix lui-même», a estimé vendredi un commentateur du quotidien officiel As-Saoura.
La visite de Mme Albright en Syrie, qualifiée d’importante du «seul fait qu’elle ait lieu» par des diplomates à Damas, intervenait pourtant après des déclarations de bonne volonté des autorités syriennes.
«Mme Albright, comme les précédents secrétaires d’Etat américains qui ont visité Damas, recevra toute la coopération positive nécessaire pour la réussite des efforts en vue de la réalisation d’une paix juste et durable» au Proche-Orient, avait affirmé vendredi As-Saoura peu avant l’arrivée du secrétaire d’Etat.
Le ministre syrien de l’Information Mohamed Salmane avait affirmé jeudi que la Syrie «soutiendra tout effort visant à remettre le processus de paix sur la bonne voie et à contraindre Israël à se retirer aux lignes du 4 juin 1967».
Il a souligné que la Syrie, même si elle a adopté la paix «comme choix stratégique», «n’acceptera aucun compromis sur le Golan» occupé par Israël en 1967 et annexé en 1981.
Le secrétaire d’Etat américain Madeleine Albright n’a pas réussi à rapprocher les positions israélienne et syrienne sur une reprise éventuelle des négociations de paix entre les deux pays, a indiqué hier soir un haut responsable américain. «Il y a encore des divergences importantes sur la manière de reprendre ce processus», a déclaré ce responsable. «Nous n’en...