Apparemment, Gergès Boulos a totalement repris ses esprits et il a répondu sans la moindre hésitation aux questions du juge. Il a commencé par reconnaître avoir tué le Syrien, Nayef Ahmed Ghani, parce que ce dernier le menaçait. Les deux hommes étaient en conflit et Boulos accusait Ghani de lui prendre ses clients (tous deux étaient chauffeurs de taxi dans la région). Le jour-même du drame, le Syrien, selon les propos de Boulos, s’était précipité sur lui, avec dans la main une clé anglaise. Prenant peur, le coupable a aussitôt sorti son revolver et l’a tué de six balles dans le flanc.
Boulos a confié ensuite au juge qu’il a aussitôt pris la fuite. Il s’est caché pendant 48 heures dans les bois de Beit-Méry. Puis comprenant qu’il n’échapperait pas à la peine de mort, il a alors décidé de tuer avant de mourir des personnes qu’il jugeait responsables de ses malheurs et de ceux de Beit-Chabab, en raison de leur appartenance à un parti politique qui a joué un rôle important dans la guerre libanaise. C’est ainsi qu’il a tiré sur Iskandar et Mona Ghossoub, Darwich Fakhoury, Darwich Achkar et Charbel Ghossoub, tuant les trois premiers et blessant les deux autres.
Au juge, Gergès Boulos a déclaré qu’il ne regrettait pas son geste. «J’ai pris ma revanche et je me suis vengé de mes ennemis».
Après avoir recueilli cette étonnante déposition, le juge Sakr Sakr a émis un mandat d’arrêt à l’encontre de Boulos et il a décidé de clore son enquête, transmettant le dossier au parquet pour qu’il y appose ses remarques.\",3,",1,",,330,CHRONOLOGIE"
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