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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Le RPN totalement hostile aux nouveaux projets financiers de Hariri La proposition de circonscription unique inquiète les six ténors de l'opposition parlementaire

LA PROPOSITION DE CIRCONSCRIPTION UNIQUE «INQUIÈTE»
LES SIX TÉNORS DE L’OPPOSITION PARLEMENTAIRE

Le Rassemblement parlementaire national (RPN), qui regroupe six des principaux ténors de l’opposition à la Chambre des députés, a exprimé hier son hostilité totale aux nouveaux projets financiers du chef du gouvernement Rafic Hariri, et dénoncé l’aspect «grandiloquent» de ce qui n’est selon lui «qu’un projet d’emprunt et de ventilation des dépenses».

«Les propositions qu’examine le gouvernement sous l’appellation de programme de développement ne sont qu’un agenda prévoyant un emprunt d’un milliard de dollars et la ventilation des dépenses à partir de ce montant», souligne le RPN dans un communiqué publié à l’issue d’une réunion.
La réunion s’est déroulée au domicile de l’ancien premier ministre Omar Karamé et a regroupé, outre ce dernier, MM. Sélim Hoss, Hussein Husseini, Boutros Harb, Nassib Lahoud et Mohammad Youssef Beydoun.
Selon le RPN, les propositions de M. Hariri cachent, «sous leur aspect grandiloquent, une absence cruelle de détails, de mécanismes et d’objectifs clairs».
Réaffirmant son engagement en faveur du retour des populations déplacées, «question d’importance nationale et qui touche à l’unité» des Libanais, le groupe d’opposition réclame du gouvernement de rendre public ce dossier dans son ensemble et les détails de la stratégie qu’il compte adopter pour compléter le retour des familles déplacées.
Il demande également que soient connues du grand public les mesures que comptent adopter les responsables dans le but de contrôler les dépenses et d’éradiquer le gaspillage «afin que la confiance des citoyens soit rétablie» dans la transparence des dépenses publiques.
Le RPN se déclare en outre en faveur de la mise au point d’une «stratégie de développement global pour l’ensemble du pays, conformément aux accords d’entente nationale». Cette stratégie globale comporterait selon lui un programme de développement des régions déshéritées.

Non à l’accumulation
de la dette

Par ailleurs, le RPN se dit opposé à toute accumulation des dettes du pays, à toute surtaxe et à toute nouvelle mesure fiscale avant que les autorités «n’aient amélioré la perception des impôts et des taxes qui existent, que le gaspillage dans les dépenses publiques ne soit éradiqué, et que des objectifs clairs ne soient annoncés».
Il proclame en outre son rejet de l’examen de «tout projet comportant des dépenses d’une telle ampleur hors du cadre constitutionnel bien délimité à cet effet, c’est-à-dire le budget de l’Etat».
«Or le projet examiné par le gouvernement porte sur un montant d’un milliard de dollars, soit le quart du budget actuel de l’Etat. D’autre part, les clauses contenues dans ce projet concernent des problèmes tels que le développement des régions rurales, le retour des populations déplacées, la crise des transports et celle des hôpitaux. Toutes ces questions ne sont pas nées d’hier pour que le gouvernement s’emploie à les affronter par des moyens exceptionnels extrabudgétaires», estime le RPN.
«En revanche, dans le cas où c’est le gouvernement qui vient de prendre conscience de ces problèmes, cela constituerait une preuve de plus de son ignorance et de son refus d’admettre la réalité de la situation dont souffre la majorité du peuple», souligne l’opposition parlementaire.

La loi électorale

Sur un autre plan, le RPN se dit «extrêmement inquiet face à l’insistance (des milieux du pouvoir) sur le projet de circonscription unique pour les élections législatives», et rejette l’adoption d’une telle mesure sans qu’elle ne soit accompagnée par le scrutin proportionnel et la garantie d’élections libres et honnêtes.
Selon le RPN, il s’agit là de «principes de base» qui feraient en sorte que la loi électorale «ne soit pas transformée en instrument destiné à fausser la représentation».
«On amende les lois électorales dans le but d’améliorer la représentation et non pour échapper à la volonté populaire, fondement de notre système démocratique», renchérissent les six députés.

L’audiovisuel

Ils font par ailleurs assumer au gouvernement les difficultés financières de Télé-Liban et appellent les responsables à adopter une politique nouvelle assurant la libre concurrence entre la chaîne publique et les autres chaînes privées.
Critiquant à nouveau les mesures «contraires à la loi» prises en matière d’audiovisuel, ils invitent enfin le gouvernement à revenir sur ces mesures et à octroyer des licences d’émission aux médias «qui se sont conformés aux conditions techniques et légales» prévues par la loi.
LA PROPOSITION DE CIRCONSCRIPTION UNIQUE «INQUIÈTE» LES SIX TÉNORS DE L’OPPOSITION PARLEMENTAIRELe Rassemblement parlementaire national (RPN), qui regroupe six des principaux ténors de l’opposition à la Chambre des députés, a exprimé hier son hostilité totale aux nouveaux projets financiers du chef du gouvernement Rafic Hariri, et dénoncé l’aspect «grandiloquent» de...