Mardi a été inaugurée, sous la présidence de M. Yassine Jaber, ministre de l’Economie et du Commerce, l’exposition de produits indiens. Cette manifestation a été organisée au siège de la Chambre de commerce et d’industrie de Beyrouth. Elle s’est tenue en présence de MM. Adnan Kassar, président de la CCIB, Ajai Choudhry, ambassadeur de l’Inde, Zafer Hassan, secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et Rachid Beydoun, vice-président de la CCIB, et a permis le lancement du «Forum libano-indien» basé à Beyrouth et mis en place sous l’impulsion de la Fédération des chambres de commerce libanaises et indiennes. M. Beydoun a été nommé à la présidence de ce Forum.
C’est, en fait, en novembre 1996 que le «Forum libano-indien» a été lancé à New Delhi, afin d’encourager et de donner un cadre aux relations économiques et commerciales entre le Liban et l’Inde. La Fédération des chambres de commerce et d’industrie indiennes a mis dès lors un service administratif à disposition des membres du Forum pour consolider le cadre naissant. Aujourd’hui, c’est à Beyrouth que le Forum prend forme. «La nomination de M. Rachid Beydoun à la présidence de ce mouvement devrait permettre de transformer rapidement le Forum en un véritable trait d’union entre nos deux pays, nécessaire pour le développement des affaires commerciales et des investissements croisés», a précisé l’ambassadeur de l’Inde. Les objectifs de ce forum sont ambitieux dans différents domaines tels la coopération en matière d’industrie, de technologies ou même dans les domaines scientifiques.
Dans leurs allocutions, MM. Yassine Jaber et Adnan Kassar ont souligné l’importance d’un tel trait d’union entre des pays dont la distance physique est importante et alors que la globalisation de l’économie mondiale modifie les relations entre les différents pays au sein de l’OMC et particulièrement entre les pays dont l’économie est émergente. Dans ce cadre, les opportunités de rapprochement entre l’Inde et le Liban ne manquent pas, surtout dans les domaines des industries de hautes technologies. «L’Inde tient une place de choix au sein du débat du GATT, représentant les pays en voie de développement: son action dans ce domaine nous encourage beaucoup dans nos négociations et le Liban doit, plus généralement, tirer partie du développement de l’Inde depuis son indépendance», précise M. Jaber. «Les Libanais sont d’ailleurs très actifs en Inde, la coopération bilatérale semble promise à un long et grand développement, dans un esprit aussi de compétition, basée sur les avantages comparatifs propres aux économies libérales sans que cela soit contradictoire avec une cohésion qui sera dorénavant assurée par le «Forum libano-indien», conclut le ministre de l’Economie.
Une grande nation en marche vers la puissance
Ce Forum tombe quelque peu dans le cadre des célébrations du cinquantième anniversaire de l’indépendance de l’Inde. Cette grande nation qui, depuis, a su devenir l’un des pays émergents économiquement les plus dynamiques et qui est arrivé à se hisser parmi les futures grandes puissances du monde. Même si nombre de problèmes socio-économiques restent à résoudre, l’Inde a su développer, en relativement peu de temps, son agriculture et atteindre un point d’autosuffisance, elle exporte même par exemple du riz; à l’époque du début de l’indépendance, la production de grains représentait 50 millions de tonnes; aujourd’hui, c’est quelque 192 millions de tonnes qui sont produites.
Les secteurs industriels sont aussi de plus en plus florissants, particulièrement dans les domaines du textile. Mais ce qui est certainement le plus frappant réside dans le développement des secteurs de haute technologie, informatique et autres et dans le domaine nucléaire.
Le PIB indien connaît un taux de croissance d’environ 7% par an depuis trois ans et l’industrie en général, se démarque avec une progression de 13% par an.
L’Inde, à l’instar du Liban, est un pays ouvert et dont l’économie est basée aussi sur l’exportation. En 1996, les produits manufacturés, notamment des tissus, représentaient 75% des exportations du pays, pour quelque 33 milliards de dollars. Ce pays est d’ailleurs de plus en plus respectueux des normes internationales de qualité (telle l’ISO 9000).
L’Inde, c’est aussi le deuxième pays au monde, dans le rapport des surfaces cultivables et irriguées à sa superficie, le deuxième producteur de riz, le premier producteur de thé et de matière grasse.
Est-il besoin de rappeler que la population actuelle de l’Inde est de 900 millions d’habitants, mais que 80% de ce peuple sont des «intouchables» particulièrement pauvres; actuellement, l’intégration de cette population à l’économie nationale reste une étape décisive de l’histoire moderne de l’Inde et de son développement.
Les échanges commerciaux entre le Liban et l’Inde ont représenté 36 millions de dollars en 1996. Il faut noter que la quasi-totalité de ces échanges tient dans les exportations de produits indiens vers le Liban. Les principales importations touchent le café, le coton, les aliments transformables et quelques domaines de l’électronique et des transports.
Gérard de HAUTEVILLE
C’est, en fait, en novembre 1996 que le «Forum libano-indien» a été lancé à New Delhi, afin d’encourager et de donner un cadre aux relations économiques et commerciales entre le Liban et l’Inde. La Fédération des chambres de commerce et d’industrie indiennes a mis dès lors un service administratif à disposition des membres du Forum pour consolider le cadre naissant. Aujourd’hui, c’est à Beyrouth que le Forum prend forme. «La nomination de M. Rachid Beydoun à la présidence de ce mouvement devrait permettre de transformer rapidement le Forum en un véritable trait d’union entre nos deux pays, nécessaire pour le développement des affaires commerciales et des investissements croisés», a précisé l’ambassadeur de l’Inde. Les objectifs de ce forum sont ambitieux dans différents domaines tels la coopération en matière d’industrie, de technologies ou même dans les domaines scientifiques.
Dans leurs allocutions, MM. Yassine Jaber et Adnan Kassar ont souligné l’importance d’un tel trait d’union entre des pays dont la distance physique est importante et alors que la globalisation de l’économie mondiale modifie les relations entre les différents pays au sein de l’OMC et particulièrement entre les pays dont l’économie est émergente. Dans ce cadre, les opportunités de rapprochement entre l’Inde et le Liban ne manquent pas, surtout dans les domaines des industries de hautes technologies. «L’Inde tient une place de choix au sein du débat du GATT, représentant les pays en voie de développement: son action dans ce domaine nous encourage beaucoup dans nos négociations et le Liban doit, plus généralement, tirer partie du développement de l’Inde depuis son indépendance», précise M. Jaber. «Les Libanais sont d’ailleurs très actifs en Inde, la coopération bilatérale semble promise à un long et grand développement, dans un esprit aussi de compétition, basée sur les avantages comparatifs propres aux économies libérales sans que cela soit contradictoire avec une cohésion qui sera dorénavant assurée par le «Forum libano-indien», conclut le ministre de l’Economie.
Une grande nation en marche vers la puissance
Ce Forum tombe quelque peu dans le cadre des célébrations du cinquantième anniversaire de l’indépendance de l’Inde. Cette grande nation qui, depuis, a su devenir l’un des pays émergents économiquement les plus dynamiques et qui est arrivé à se hisser parmi les futures grandes puissances du monde. Même si nombre de problèmes socio-économiques restent à résoudre, l’Inde a su développer, en relativement peu de temps, son agriculture et atteindre un point d’autosuffisance, elle exporte même par exemple du riz; à l’époque du début de l’indépendance, la production de grains représentait 50 millions de tonnes; aujourd’hui, c’est quelque 192 millions de tonnes qui sont produites.
Les secteurs industriels sont aussi de plus en plus florissants, particulièrement dans les domaines du textile. Mais ce qui est certainement le plus frappant réside dans le développement des secteurs de haute technologie, informatique et autres et dans le domaine nucléaire.
Le PIB indien connaît un taux de croissance d’environ 7% par an depuis trois ans et l’industrie en général, se démarque avec une progression de 13% par an.
L’Inde, à l’instar du Liban, est un pays ouvert et dont l’économie est basée aussi sur l’exportation. En 1996, les produits manufacturés, notamment des tissus, représentaient 75% des exportations du pays, pour quelque 33 milliards de dollars. Ce pays est d’ailleurs de plus en plus respectueux des normes internationales de qualité (telle l’ISO 9000).
L’Inde, c’est aussi le deuxième pays au monde, dans le rapport des surfaces cultivables et irriguées à sa superficie, le deuxième producteur de riz, le premier producteur de thé et de matière grasse.
Est-il besoin de rappeler que la population actuelle de l’Inde est de 900 millions d’habitants, mais que 80% de ce peuple sont des «intouchables» particulièrement pauvres; actuellement, l’intégration de cette population à l’économie nationale reste une étape décisive de l’histoire moderne de l’Inde et de son développement.
Les échanges commerciaux entre le Liban et l’Inde ont représenté 36 millions de dollars en 1996. Il faut noter que la quasi-totalité de ces échanges tient dans les exportations de produits indiens vers le Liban. Les principales importations touchent le café, le coton, les aliments transformables et quelques domaines de l’électronique et des transports.
Gérard de HAUTEVILLE
Mardi a été inaugurée, sous la présidence de M. Yassine Jaber, ministre de l’Economie et du Commerce, l’exposition de produits indiens. Cette manifestation a été organisée au siège de la Chambre de commerce et d’industrie de Beyrouth. Elle s’est tenue en présence de MM. Adnan Kassar, président de la CCIB, Ajai Choudhry, ambassadeur de l’Inde, Zafer Hassan,...
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