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Actualités - OPINION

Etat d'artifice

Il est près de trois heures du matin, dans la nuit de mercredi à jeudi. Beyrouth dort. Soudain, un formidable vacarme d’artillerie rompt la quiétude de la ville et dure des minutes interminables.
Réveillés en sursaut, les habitants de plusieurs quartiers de Beyrouth et de sa banlieue sud-est sortent sur leurs balcons et s’interrogent mutuellement du regard.
Seuls ceux d’entre eux dont les appartements sont orientés en direction de Sin el-Fil - Horch Tabet ont pu aussitôt constater qu’il s’agissait d’un gigantesque feu d’artifice, aussi énorme que l’incivisme de ceux qui l’ont tiré.
Les autres, paniqués, ont dû attendre pour se remettre au lit la fin de ce qu’ils ont pris pour un raid aérien israélien, la pensée qu’un feu d’artifice pouvait avoir lieu à une heure aussi improbable ne les ayant même pas effleurés.
La question qui se pose est de savoir si les responsables, qui nous rebattent quotidiennement les oreilles avec leurs velléités de rétablir «le prestige de l’Etat», laisseront passer longtemps encore sans réagir ce genre d’agression caractérisée contre le sommeil de milliers de personnes. Ou bien sont-ils trop occupés eux-mêmes à faire la fête?
E.F.
Il est près de trois heures du matin, dans la nuit de mercredi à jeudi. Beyrouth dort. Soudain, un formidable vacarme d’artillerie rompt la quiétude de la ville et dure des minutes interminables.Réveillés en sursaut, les habitants de plusieurs quartiers de Beyrouth et de sa banlieue sud-est sortent sur leurs balcons et s’interrogent mutuellement du regard.Seuls ceux d’entre...