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Actualités - CHRONOLOGIE

Démarches de la France pour calmer le jeu

Le ministre français des Affaires étrangères Hubert Védrine a demandé hier à M. Farès Boueiz de renforcer le rôle du comité international de surveillance du cessez-le-feu au Liban-Sud.
«Dans un appel téléphonique, M. Védrine a demandé à M. Boueiz de tout mettre en œuvre pour protéger et renforcer le rôle de ce comité avant de recourir à toute autre instance internationale», a-t-on précisé auprès du ministère libanais des Affaires étrangères.
M. Boueiz avait déclaré mardi que le Liban aurait recours au Conseil de Sécurité de l’ONU si le comité était «dépassé par les événements» et ne parvenait pas à rétablir le calme au Liban-Sud.
M. Boueiz, qui a informé le chef de la diplomatie française de la situation au Liban, où l’aviation israélienne a mené trois raids hier, a en outre expliqué à son homologue français les raisons pour lesquelles, selon Beyrouth, Israël organise une escalade au Liban-Sud, a-t-on indiqué de même source.
«Chaque fois qu’il fait face à un problème intérieur, l’Etat hébreu suscite pour s’en sortir des problèmes au Liban-Sud. Il le fait également en prévision de la tournée prévue en septembre du secrétaire d’Etat américain Madeleine Albright afin de la vider de son contenu politique et la transformer en mission sécuritaire», a-t-on précisé de même source.
Par ailleurs, le ministre français des Affaires étrangères a pris contact hier par téléphone avec ses homologues libanais, syrien et israélien pour leur faire part de «son inquiétude face à l’escalade de la violence», a-t-on indiqué au Quai d’Orsay.
Le chef de la diplomatie française, a-t-on précisé, a «regretté les attaques contre les populations civiles, de part et d’autre de la frontière israélo-libanaise et notamment dans la région de Saïda».
M. Védrine, ajoute-t-on de même source, a souligné «l’importance de revenir au principe de l’accord d’avril 1996». «Il fallait faire confiance aux travaux du groupe de surveillance», a poursuivi M. Védrine à l’adresse de ses homologues libanais, syrien et israélien.
Les quatre ministres des Affaires étrangères «sont convenus de rester étroitement en contact», indique-t-on au ministère français des Affaires étrangères.
Les chefs de la diplomatie libanaise, syrienne et israélienne ont assuré M. Védrine «qu’ils feraient tout leur possible pour réduire les tensions et favoriser une désescalade de la violence». Ils l’ont également assuré qu’ils «appuieraient l’action du groupe de surveillance», affirme-t-on au Quai d’Orsay.
Enfin le président du Conseil Rafic Hariri a déclaré hier que le Liban était attaché au comité de surveillance du cessez-le-feu au Liban-Sud et estimé que le «terrorisme exercé par Israël» prouvait «que l’Etat hébreu ne souhaite pas la paix».
«Nous demeurons sans aucune doute attachés au comité international pour le Liban-Sud et aux accords d’avril 1996», parrainés par Paris et Washington, a affirmé M. Hariri.
M. Hariri a estimé que depuis la création du comité, «il y a nettement moins de violence, de morts et de dégâts» au Liban-Sud.
M. Hariri à en outre accusé Israël d’être un Etat terroriste.
«Le bombardement aveugle et barbare des civils est la preuve flagrante qu’Israël ne veut pas la paix. Si le gouvernement du premier ministre Benjamin Netanyahu ne change pas de méthodes et de politique envers les Palestiniens et les Arabes, la région demeurera le théâtre de violences et d’instabilité», a-t-il ajouté.
Le ministre français des Affaires étrangères Hubert Védrine a demandé hier à M. Farès Boueiz de renforcer le rôle du comité international de surveillance du cessez-le-feu au Liban-Sud.«Dans un appel téléphonique, M. Védrine a demandé à M. Boueiz de tout mettre en œuvre pour protéger et renforcer le rôle de ce comité avant de recourir à toute autre instance...