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Actualités - DISCOURS

Au cours d'un déjeuner offert par Emile Rahmé à Bécharré en l'honneur du bureau exécutif de la Ligue maronite Pierre Hélou : il faut étendre l'amnistie car certains font l'objet d'une injustice

Le président de la Ligue maronite, M. Pierre Hélou, a affirmé que l’entente nationale et la coexistence au Liban sont menacées «car les chrétiens, et les maronites en particulier, vivent dans un climat d’inquiétude et ne se sentent pas concernés par l’action de l’Etat». M. Hélou a souligné dans ce cadre que l’amnistie doit être étendue «car certains font l’objet d’une injustice».
Le président de la Ligue maronite a tenu ces propos au cours d’un déjeuner que le président du parti «Solidarité», M. Emile Rahmé, a offert samedi à Bécharré en l’honneur de M. Hélou et du nouveau bureau exécutif de la ligue. Le parti «Solidarité», rappelle-t-on, avait appuyé la candidature de M. Hélou à la présidence de la ligue lors des dernières élections du bureau exécutif qui ont eu lieu au début du mois de juillet.
De nombreuses personnalités politique étaient présentes à ces agapes, dont, notamment, les ministres Michel Eddé, Elias Hanna et Omar Meskaoui, les députés Pierre Daccache, Elie Skaff, Mohammed Beydoun, Elias el-Khazen, Nohad Soueïd, Antoine Haddad, Emile Nawfal, Kabalan Issa el-Khoury, Estephan Doueihy, Nicolas Ghosn, Georges Kassargi, Mosbah Ahdab, Ahmed Fatfat, Gebrane Tok, Adnane Arakji, Jihad Samad, Gebrane Tok, Michel Maalouf, le bâtonnier de l’Ordre des avocats de Beyrouth Chakib Cortbawi, le bâtonnier de l’Ordre des avocats du Liban-Nord Georges Tok, le président de la CGTL non reconnue par l’Etat Elias Abou Rizk, ainsi que MM. Michel Maalouli, Joseph el-Hachem, Fouad el-Saad, Riad Aboufadel, Mahmoud Ammar, Osman Dana, Elias Saba, Karim Racy, Mounir Hajj, Antoine Chader, Karim Pakradouni, Pierre Daher, Georges Kassab, Nader Succar, Richard Jreissati, Alfred Madi, Maroun Hélou, Walid el-Khazen, Joseph el-Amm, Nagi Boustany, Sélim Karam, Robert Boulos, Youssef Doueihy, Emile Farah et Joseph Toutungi.
Dans une courte allocution prononcée à cette occasion, M. Rahmé a souligné que la participation à ces agapes d’un aussi large éventail de personnalités constitue «les germes d’une ligue libanaise nationale». Evoquant la récente visite du pape Jean-Paul II au Liban, M. Rahmé a rappelé que le souverain pontife avait invité les chrétiens à participer activement à la vie publique dans le pays. «Le Saint-Père, a ajouté le président du parti Solidarité, a également invité le pouvoir à passer de la situation de démocratie défigurée à un état de démocratie véritable. Il a invité le pouvoir à dépasser la guerre qui se poursuit avec des instruments pseudo-démocratiques et à engager le pays sur la voie de la paix civile et de l’entente nationale».
M. Rahmé a, d’autre part, souligné la nécessité de dépasser le stade de l’élaboration de lois fondées sur des «pièges» pour aboutir à un Etat de droit. «Les maronites, a précisé M. Rahmé, ont réagi positivement (à l’appel du pape) et ont effectué un premier pas sur cette voie en se prononçant pour la modération et l’ouverture lors des dernières élections de la Ligue maronite. Le pouvoir se doit, de ce fait, de suivre la voie définie par l’Exhortation apostolique et de prendre en considération les orientations de l’Exhortation car il y va de l’intérêt de la patrie».

La coexistence menacée

Prenant à son tour la parole, le président de la Ligue maronite a prononcé un discours «musclé», déclarant notamment: «La coexistence est menacée car les chrétiens, et les maronites en particulier, sont aujourd’hui inquiets. Je ne voudrais pas utiliser le terme désenchantement. A mon avis, la situation a dépassé le stade du désenchantement. La situation est encore plus grave car le chrétien ne se sent pas concerné par l’Etat et par ce qui se passe dans le pays. Je pense que cela est dû aux dissensions apparues entre chrétiens au sujet de Taëf».
Et M. Hélou d’ajouter sur ce plan: «A l’exception de la paix civile, rien n’a été appliqué au niveau de l’accord de Taëf. Qu’en est-il de l’entente nationale? Un gouvernement de 30 ministres est en place, et malgré cela l’entente n’a pas été réalisée. Certains dans le pays sont l’objet d’une injustice. Nous envisageons aujourd’hui de réclamer une extension de l’amnistie qui a été décidée et qui est insuffisante. Qu’en est-il, en outre, du retour des déplacés? Où en est la loi électorale juste et équitable? La loi électorale en base de laquelle ont eu lieu les élections a contribué à établir une distinction entre une région et l’autre et entre une communauté et l’autre».
«Nous avons réclamé l’application de la décentralisation administrative, a poursuivi M. Hélou, et en définitive, les élections municipales ont été ajournées. Quant au décret sur les naturalisations, nous œuvrerons par tous les moyens afin d’obtenir son abrogation car il est inconcevable d’accroître la population du Liban dans une proportion de 10 pour cent en un seul coup et d’une manière arbitraire». Et M. Hélou de conclure: «J’ai été élu pour une période de trois ans. Je me pencherai sur tous les problèmes, sans exception, au cours de cette période. Nous œuvrerons avec les autres communautés afin de combattre la discrimination qui se manifeste actuellement dans le pays».
Le président de la Ligue maronite, M. Pierre Hélou, a affirmé que l’entente nationale et la coexistence au Liban sont menacées «car les chrétiens, et les maronites en particulier, vivent dans un climat d’inquiétude et ne se sentent pas concernés par l’action de l’Etat». M. Hélou a souligné dans ce cadre que l’amnistie doit être étendue «car certains font...