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Actualités - DISCOURS

Toufayli à ses partisans : ouvrez le feu d'abord et demandez ensuite qui va là ?

Quarante-huit heures après la décision du gouvernement de réprimer tous les mouvements de désobéissance civile dans le pays, le chef de la «révolte des affamés», cheikh Sobhi Toufayli, a appelé samedi pour la première fois ses partisans à porter les armes, sans préciser explicitement si elles devaient être dirigées contre les forces de l’ordre.

Lors d’un prêche prononcé samedi dans la mosquée de l’imam Ali à Baalbeck, l’ancien secrétaire général du Hezbollah a déclaré: «Préparez les armes et les fusils et placez des balles dans les canons. Ouvrez le feu d’abord et ensuite demandez qui va là. Cela est inévitable dans ce climat de tension qui prévaut sur le plan de la sécurité. Vous devez tirer sur tout homme armé, qu’il soit Libanais ou Israélien. S’il s’agit d’un Israélien, tant mieux. S’il s’avère être Libanais nous sommes disposés à payer une somme d’argent aux parents. Nous devons être extrêmement vigilants et tirer la leçon de ce qui est arrivé à Moustapha Dirani», le chef de la résistance croyante enlevé par Israël à son domicile de Ksarnaba (Zahlé) en 1995.
«N’ayez peur de personne, a ajouté cheikh Toufayli. Nous resterons les plus forts et nous obligerons le pouvoir à nous donner nos droits et nous prouverons que nous sommes les plus forts. Nous ne craignons rien. Quelqu’un les a-t-il empêchés, de nous appréhender? Je jure que si ces responsables devaient être jugés, la peine capitale ne serait pas assez sévère pour eux».
Evoquant les propos du secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, qui avait violemment critiqué les décisions du gouvernement et qui avait appelé cheikh Toufayli à ne pas fournir au pouvoir le prétexte qu’il attend pour avoir recours à la répression, le chef de la «révolte des affamés» a déclaré: «Je tiens à dire à tout le monde et plus particulièrement à sayyed Hassan que nous ne sommes pas attachés à nos méthodes. Nos droits sont légitimes, même l’Etat l’a reconnu. Le différend (avec sayyed Nasrallah) porte sur les moyens d’obtenir ces droits. L’important pour nous est d’arriver à notre objectif, que cela soit à bord d’un avion, d’un navire, d’une voiture, d’une bicyclette ou à pied. L’important est de réaliser notre objectif et d’obtenir satisfaction pour sauver le peuple libanais. Et je suis désormais convaincu que nos méthodes sont efficaces et sont susceptibles de contraindre le pouvoir à réviser ses positions. Les méthodes utilisées dans le passé ont échoué, notamment celles de la Confédération générale des travailleurs au Liban».
Cheikh Toufayli a poursuivi: «Je dis à sayyed Nasrallah et à tous les musulmans sincères que nous sommes prêts à réviser nos méthodes s’ils nous proposent d’autres moyens pouvant nous garantir nos droits. L’important est d’obtenir des résultats. Personne n’accepte que nous restions affamés. Ce n’est pas une question de prétexte et peu m’importe si le pouvoir prend comme prétexte mes méthodes pour avoir recours à la répression qui sera dirigée contre moi et contre le peuple. La priorité est d’arriver au but et je suis prêt à examiner toutes les idées qui pourraient être proposées».

Cheikh Toufayli a invité la justice à poursuivre les ministres «qui violent les lois, qui provoquent les scandales et qui se rendent coupables de falsification au lieu de s’en prendre au peuple qui a faim. Et chaque responsable qui estime que son ombre est plus grande que celle du peuple, nous allons la lui raccourcir et nous avons les ciseaux nécessaires pour cela».

Evoquant les poursuites engagées contre le député Najah Wakim, le chef de la «révolte des affamés» a indiqué: «Wakim a essayé de lever le voile sur les vols commis par les responsables. Ils ont alors tenté de le menacer. Celui qui se tait est un lâche. Nous devons tous dire ce que nous savons pour redresser ce pays».
Cheikh Toufayli va passer les prochains jours dans la Békaa pour suivre les développements dans cette région, selon un communiqué publié par son bureau.
Quarante-huit heures après la décision du gouvernement de réprimer tous les mouvements de désobéissance civile dans le pays, le chef de la «révolte des affamés», cheikh Sobhi Toufayli, a appelé samedi pour la première fois ses partisans à porter les armes, sans préciser explicitement si elles devaient être dirigées contre les forces de l’ordre.Lors d’un prêche...