Selon des responsables américains cités par le «Haaretz», le président Clinton entend faire part à M. Weizman de sa déception concernant la politique du premier ministre et en particulier au sujet de son refus de cesser la colonisation juive dans les territoires.
M. Weizman, qui est travailliste, avait lié l’attentat de mercredi dernier à Jérusalem à la politique de colonisation menée par la droite au pouvoir en Israël.
«Je pense qu’il y a un lien entre cet attentat et le projet de construction de Ras al-Amoud», avait déclaré M. Weizman, en allusion au quartier palestinien de Jérusalem où la municipalité de droite a délivré récemment une autorisation de construire pour des logements réservés à des juifs.
Le porte-parole de la Maison-Blanche Anne Luzetto a insisté sur le fait que «les contacts avec tous les partis sont importants» et que la rencontre des deux présidents ne constituait donc pas un affront pour M. Netanyahu.
Le porte-parole n’a pas annoncé la date exacte de cette rencontre, précisant qu’il était difficile de trouver un moment de libre dans l’emploi du temps du président Clinton, qui prendra trois semaines de vacances au mois d’août.
Selon le conseiller de M. Weizman cité par la radio publique, le président israélien devrait se rendre «bientôt» à Washington.
concernant l’ordre du jour de la rencontre, Mme Luzetto a affirmé que la rupture du processus de paix après le double attentat suicide sur un marché de Jérusalem la semaine passée serait au centre des discussions.
C’est la première fois que le président israélien se rendra à Washington depuis son élection en 1993.
Tout déplacement du président à l’étranger doit recevoir l’aval du gouvernement. Au terme d’une rencontre entre MM. Weizman et Netanyahu lundi matin, le président a cependant déclaré que la décision de se rendre à Washington lui incombait.
Depuis l’arrivée de M. Netanyahu au pouvoir en mai 1996 et l’arrêt du processus de paix en mars dernier avec la mise en chantier d’un nouveau quartier juif à Jérusalem-Est, le président Weizman a joué un rôle diplomatique actif qui n’a pas toujours plu à la présidence du conseil.
A deux reprises, M. Weizman a rencontré le président palestinien Yasser Arafat, ainsi que le médiateur américain dans la région, M. Dennis Ross.
Sur un tout autre plan, le ministre de la Défense Yitzhak Mordehaï s’est inquiété du rapprochement syro-iranien illustré par la visite du président syrien Hafez el-Assad à Téhéran.
«Cette visite n’annonce rien de bon. Un tel rapprochement peut comporter des dangers potentiels», a déclaré le ministre aux journalistes à l’issue d’une réunion de la commission de la Défense et des Affaires étrangères du Parlement.
Par la même occasion, M. Mordehaï a assuré Damas des intentions pacifiques d’Israël et affirmé que les liens développés par l’Etat hébreu avec la Turquie ne visaient pas la Syrie.
Il a appelé les Syriens à reprendre les négociations de paix avec Israël, stoppées depuis un an et demi.
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