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Actualités - CHRONOLOGIE

Le GIA revendique l'attentat d'Alger et menace de frapper à nouveau


Le Groupe islamique armé (GIA) a revendiqué hier le sanglant attentat à la voiture piégée commis mercredi à Alger et promis d’autres «actions spectaculaires» dans la capitale, en riposte à une offensive de l’armée.
Le GIA a indiqué qu’il pouvait «frapper où il voulait», selon des informations — sous réserve d’authentification — reçues par la radio marocaine Médi-1 émettant de Tanger, a précisé une source de la direction.
Une voiture piégée avait explosé mercredi soir sur les hauteurs d’Alger, dans le quartier d’El Biar, faisant trois morts et 25 blessés, selon un bilan officiel, huit morts, d’après la presse privée.
L’attentat d’Alger apparaît comme une opération de représailles après l’offensive de l’armée la semaine dernière contre le GIA à Hattatba (40 km à l’ouest d’Alger). Selon les informations reçues par Médi-1, le GIA a reconnu que l’armée avait tué 72 de ses membres et fait prisonniers 61 autres. Le mouvement a affirmé avoir infligé des pertes «sensibles» à l’armée et capturé trois officiers. Il avait démenti jeudi dernier la mort de son chef Antar Zouabri dans cette opération.
Le GIA, le plus radical des mouvements armés, a utilisé à plusieurs reprises le canal de Médi-1, une station très écoutée en Algérie, pour diffuser ses messages.
C’est auprès de cette station que le GIA avait notamment annoncé l’année dernière l’assassinat des sept moines français de Tibéhirine et le remplacement par Antar Zouabri de «l’émir» Djamel Zitouni, tué par des dissidents du mouvement.
Les menaces du GIA interviennent alors que les autorités ont placardé de nombreuses affiches sur les murs d’Alger ces derniers jours pour appeler les habitants à la vigilance face aux poseurs de bombes.

Poursuite du
«jihad»

Ces affiches blanches, bordées d’orange, en arabe et en français, s’adressent aux voyageurs, aux promeneurs et aux usagers des lieux publics. Le texte énumère les précautions à prendre, selon le lieu, les gestes à faire en cas d’attentat.
L’attentat d’El Biar a marqué le retour des attaques à la voiture piégée à Alger, où les derniers attentats de ce type remontaient au mois de jeûne musulman de Ramadan (janvier-février). Il intervient au milieu d’une nouvelle vague de tueries de villageois et d’attentats à la bombe qui se sont concentrés dans l’Algérois.
Plus de 500 civils ont été assassinés, le plus souvent dans des conditions atroces, depuis les élections législatives du 5 juin, selon des bilans partiels, et alors que se profilent les élections locales du 23 octobre rejetées par les groupes armés islamistes.
Le GIA, le plus radical des groupes armés, ainsi que ses phalanges dissidentes ont toujours refusé toute trêve ou négociation avec le pouvoir.
De son coté, l’Armée islamique du salut (AIS), la branche armée du Front islamique du salut (FIS-dissous) continue son «mouvement de jihad» (guerre sainte), a indiqué le dernier numéro du bulletin El Ribat, proche de l’instance exécutive du FIS basée en Allemagne.
Ce bulletin réaffirme que L’AIS s’oppose «exclusivement aux forces de répression» et défend la population contre les «raids lâches perpétrés par des groupes criminels», et a fait «allégeance» à la direction du FIS. «Il est donc illusoire de compter sur un revirement des positions des moudjahidine (combattants) de l’AIS», selon El-Ribat.
Ce bulletin, comme l’instance exécutive, dans un précédent communiqué, a démenti des «rumeurs mensongères et tendancieuses» évoquant des «redditions fictives» de responsables de l’AIS après la récente libération du chef historique du FIS, Abassi Madani.
Les effectifs des différents mouvements islamistes armés sont évalués entre 5 et 10.000 hommes en armes, selon des estimations occidentales.
Le Groupe islamique armé (GIA) a revendiqué hier le sanglant attentat à la voiture piégée commis mercredi à Alger et promis d’autres «actions spectaculaires» dans la capitale, en riposte à une offensive de l’armée.Le GIA a indiqué qu’il pouvait «frapper où il voulait», selon des informations — sous réserve d’authentification — reçues par la radio marocaine...