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Actualités - CHRONOLOGIE

Membre du congrès, d'origine libanaise Thomas Saadé pour une levée progressive des restrictions US (photo)

Le ministre des Affaires étrangères, M. Farès Boueiz, a fait état hier d’un «nouveau désir» des Etats-Unis et de la France de «renforcer l’efficacité» du comité de surveillance issu de l’arrangement d’avril 1996. Ces deux pays sont convaincus qu’en l’absence d’un règlement politique, le comité reste «le seul moyen disponible pour suivre la situation au Sud et limiter les conséquences de la violence sur la population civile», a-t-il précisé, à l’issue d’un entretien qu’à leur demande conjointe, il a eu avec l’ambassadeur des Etats-Unis Richard Jones et le chargé d’affaires français François Senemaud.

A l’issue de cette réunion, M. Jones a déclaré: «Personne ne pense que le comité de surveillance est la solution à la situation au Sud. Il est évident que le seul règlement est de nature politique, et que la tâche du groupe de surveillance est de contribuer à réduire la tension des deux côtés de la frontière et de protéger les civils».
«Le but de cette rencontre était d’échanger nos avis sur les moyens de renforcer l’efficacité du comité de surveillance, de briser la spirale de la violence et d’en limiter autant que possible les effets sur la population civile», a ajouté le diplomate.
Selon le ministre des Affaires étrangères, les Etats-Unis et la France souhaitent renforcer la capacité du comité de surveillance de «prévenir les réactions» des belligérants et d’amortir les coups subis par la population.
Il s’agit d’un «nouveau désir», a déclaré M. Boueiz. «Il existe une coordination évidente entre les diplomaties américaine et française, que ce soit au niveau du contenu (de l’accord d’avril 1996) ou de la forme» que revêt l’action du comité (...). «Je pense que vous entendrez bientôt parler d’une tournée qu’effectuera le ministre français des Affaires étrangères en septembre».
Reflétant une divergence évidente au sujet de la mission du comité, que le Liban souhaite être strictement d’ordre militaire, M. Boueiz a précisé que le comité de surveillance est «un comité de sécurité» et qu’il «ne peut pas se substituer au processus de paix dans la région».

La question de Jezzine

Par ailleurs, sollicité par les journalistes, M. Boueiz a donné quelques repères pour la situation de Jezzine. Ainsi, le chef de la diplomatie libanaise a déclaré que la question n’avait pas été abordée avec les deux diplomates, car il s’agit d’une «question en premier chef libanaise». «Il s’agit moins d’une question de la compétence du comité de sécurité que du gouvernement libanais, qui doit définir une politique pour cette région», a-t-il dit.
«Je pense qu’il nous faut aborder la question de Jezzine, de manière à garantir, d’abord, le maintien de la population sur place. C’est l’élément principal, celui qui fonde le droit à la terre et à la résistance. Il n’y a pas de résistance en dehors de la présence d’un peuple sur sa terre», a déclaré M. Boueiz.
Le ministre des Affaires étrangères a révélé par ailleurs, qu’il a défendu, en Conseil des ministres, l’idée d’un allégement des formalités de passage au point de Bater tenu par l’armée, entre la région de Jezzine et celle du Chouf. Il a souligné par ailleurs que c’est Israël, et non l’Etat libanais, qui multiplie les chicanes, pour empêcher la réouverture du point de passage de Kfarfalous.
Le ministre des Affaires étrangères, M. Farès Boueiz, a fait état hier d’un «nouveau désir» des Etats-Unis et de la France de «renforcer l’efficacité» du comité de surveillance issu de l’arrangement d’avril 1996. Ces deux pays sont convaincus qu’en l’absence d’un règlement politique, le comité reste «le seul moyen disponible pour suivre la situation au Sud...