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Actualités - CHRONOLOGIE

Syrie-Irak : la normalisation s'accélère

Entre la Syrie et l’Irak, les signes de normalisation se multiplient et sont de plus en plus tangibles. A Bagdad, des voitures syriennes circulent, des commerçants affluent dans la capitale irakienne et les marchandises en provenance de Damas sont en vente. A l’entrée d’une foire de produits pharmaceutiques et médicaux syriens, inaugurée dimanche dans la capitale irakienne, un portrait du président Hafez el-Assad est affiché pour la première fois depuis 1980 et placé à côté de celui du chef de l’Etat irakien Saddam Hussein.
Le drapeau syrien flotte devant le bâtiment de la foire.
Pour la première fois aussi, des voitures immatriculées en Syrie ont commencé à apparaître à Bagdad, après avoir franchi la frontière commune ouverte aux hommes d’affaires en juin après quinze ans de fermeture.
La réouverture de la frontière avait été rendue possible par un timide rapprochement amorcé en mai entre les deux pays, dont les relations diplomatiques sont rompues depuis 1980.
Des responsables irakiens ont indiqué que plusieurs commerçants et hommes d’affaires syriens étaient arrivés à Bagdad ces derniers jours pour tenter de remporter des contrats de vivres. Des commerçants syriens ont réservé des chambres dans les grands hôtels de Bagdad, selon ces établissements.
Dans les marchés irakiens, on peut aujourd’hui trouver des produits syriens, notamment du savon, des jus de fruits et des confiseries.
Une délégation d’hommes d’affaires syriens avait conclu en mai à Bagdad des contrats pour la vente de produits syriens, d’une valeur totale de 20 millions de dollars.
Le président de l’Union des chambres de commerce irakiennes, Zouheir Abdel Ghafour Younès, a indiqué que «des commerçants syriens se sont rendus samedi au siège de l’Union alors que d’autres ont effectué un tour en ville pour s’informer des produits qui manquent».
Selon lui, les autorités irakiennes «ouvrent leurs portes à tous les commerçants syriens qui veulent venir» et les relations commerciales avec la Syrie ont lieu dans le cadre de l’accord «pétrole contre nourriture».
L’Irak, soumis après son invasion du Koweit en 1990 à un strict embargo international, est autorisé depuis décembre à exporter pour deux milliards de dollars de brut par semestre pour financer l’achat de vivres et de médicaments. L’accord, dit «pétrole contre nourriture», a été reconduit en juin pour six mois.
Le ministre irakien du Commerce, Mohammad Mehdi Saleh, a déclaré à la presse qu’une délégation syrienne était attendue début août à Bagdad pour tenter de remporter de nouveaux contrats de vivres.
Il s’exprimait à l’ouverture de la foire, à laquelle participent à Bagdad 38 entreprises médicales et pharmaceutiques syriennes, dans l’espoir de remporter des contrats de médicaments, dont l’Irak a grandement besoin. (AFP)
Entre la Syrie et l’Irak, les signes de normalisation se multiplient et sont de plus en plus tangibles. A Bagdad, des voitures syriennes circulent, des commerçants affluent dans la capitale irakienne et les marchandises en provenance de Damas sont en vente. A l’entrée d’une foire de produits pharmaceutiques et médicaux syriens, inaugurée dimanche dans la capitale irakienne,...