Mais les autorités gardaient toujours le mutisme sur le sort du «plus sinistre chef terroriste», selon les termes d’un journal, et sur le bilan de la vaste opération menée à Hattatba (50 kilomètres à l’ouest d’Alger).
De son côté, le GIA avait démenti que son chef, traqué depuis un an, ait été tué dans un communiqué daté de jeudi, sous réserve d’authentification, transmis à la radio marocaine Médi-1.
Mais le quotidien privé «La Tribune» affirmait dimanche que le cadavre de Zouabri, exposé sur un camion militaire, avait été reconnu par des habitants de Tipaza, sur le littoral ouest, jeudi après-midi.
Jeudi à l’aube, alors que l’opération de Hattatba se terminait, des islamistes présumés avaient attaqué des hameaux isolés, non loin de là, tuant 38 civils, selon des bilans de presse, dont une majorité de jeunes enfants et des femmes, égorgés et brûlés pour certains.
Depuis les législatives du 5 juin, près de 500 civils ont été assassinés dans des massacres et des attentats à la bombe, attribués aux groupes islamistes, selon des bilans partiels.
Le premier secrétaire du Front des forces socialistes (FFS, un des principaux partis d’opposition), Seddik Debaïli, a estimé le nombre des morts à un millier «en quelques semaines» lors d’une conférence de presse.
Le FFS «condamne avec la plus grande énergie ces crimes contre l’humanité et s’indigne du silence des autorités», a déclaré M. Debaïli. Il a demandé au président Liamine Zéroual d’intervenir pour «faire cesser le massacre» des civils et établir «toute la vérité» autour de ces tueries. (AFP).
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