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Actualités - CHRONOLOGIE

Retrait du Golan : Netanyahu reaffirme son intransigeance Lévy : le projet adopté par la Knesset risque fort d'être contre-productif

La Knesset a voté mercredi à l’arraché une loi visant à empêcher un retrait israélien du plateau du Golan. Aussitôt après le vote, l’opposition de gauche a quitté le Parlement en signe de protestation, tandis qu’à Damas, l’agence officielle SANA y voyait «une tentative de se dérober aux résolutions de L’ONU».
Le chef de la diplomatie David Lévy a vivement critiqué le projet de loi, a indiqué la radio publique israélienne.
Se trouvant à Bruxelles, M. Lévy a déclaré à la radio que ce projet adopté en son absence «est superflu et risque fort d’être contre-productif (...). C’est une initiative qui peut nuire à Israël, et j’espère qu’une formule sera trouvée qui permettra de modifier ce texte».
Selon la radio, le ministre a ajouté que le gouvernement israélien ne devait pas paraître ériger des obstacles sur la voie de la paix.
Les observateurs en Israël ont jugé que la décision prise par la Knesset constituait une manifestation de l’intransigeance de l’Etat hébreu vis-à-vis de la Syrie. Selon M. Benjamin Netanyahu, «un renforcement de la loi sur le Golan ne portera pas atteinte à la négociation avec la Syrie». «Tout au contraire, a ajouté le premier ministre, cela contribuera à la paix, car il faut que la Syrie comprenne que le Golan est indispensable pour Israël».
L’opposition travailliste a affirmé, en revanche, que l’adoption de la loi enterrerait définitivement les chances d’une reprise des négociations de paix avec Damas, stoppées depuis un an et demi.
Le texte voté en lecture préliminaire, qui n’a pas d’implication immédiate, n’en est pas moins révélateur des intentions du chef du gouvernement et de ses méthodes, selon l’opposition.
Avant d’avoir force de loi, il doit encore être voté par le Parlement au cours de trois lectures successives. Avant cela, il pourrait être mis en cause, compte tenu des conditions dans lesquelles il a été adopté.
Le Parlement l’a entériné par 43 voix contre 40 et 3 abstentions. Mais un député de l’opposition a affirmé avoir voté par erreur en faveur de la proposition et un autre s’est abstenu au lieu de voter contre.
L’opposition a accusé la majorité de l’avoir piégée en la trompant sur ses intentions. Le gouvernement avait en effet annoncé qu’il voterait contre, avant de faire volte-face au dernier moment.
Pour protester, l’opposition a annoncé qu’elle boycotterait les séances plénières du Parlement jusqu’au vote, lundi prochain, d’une motion de censure.
Le premier ministre a, pour sa part, affirmé, après le vote, qu’il souhaitait un assouplissement de la loi, pour ramener la majorité nécessaire à un changement de 80 voix à 61.
«Le chef du gouvernement se révèle un maître du double langage. A destination de l’étranger, il annonce qu’il ne votera pas la loi, puis il fait volte-face et en fin de compte, il affirme que la loi n’a pas d’importance», a déclaré un dirigeant travailliste, le député Haïm Ramon.
M. Netanyahu et la plupart des ministres ont voté en faveur du texte, qui a été présenté par un député du parti ultranationaliste Tzomet, membre de la coalition gouvernementale, M. Eliezer Zandberg.
Le projet stipule que la «loi en vigueur concernant le Golan ne pourra être modifiée sans une majorité spéciale de 80 députés».
Votée en décembre 1981, cette loi avait étendu la législation civile israélienne sur le plateau du Golan, ce qui a constitué une annexion de facto du plateau stratégique. Elle avait été vainement dénoncée par la communauté internationale.
Dans un commentaire, l’agence officielle syrienne SANA a jugé que «la Knesset avait une nouvelle fois fait fi des résolutions du Conseil de Sécurité et de l’Assemblée générale de l’ONU», et a qualifié le vote de «nouvelle mesure d’escalade visant à consacrer la politique agressive de colonisation des terres arabes».

P.1.W.

La Knesset a voté mercredi à l’arraché une loi visant à empêcher un retrait israélien du plateau du Golan. Aussitôt après le vote, l’opposition de gauche a quitté le Parlement en signe de protestation, tandis qu’à Damas, l’agence officielle SANA y voyait «une tentative de se dérober aux résolutions de L’ONU».Le chef de la diplomatie David Lévy a vivement...