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Actualités - DISCOURS

Il a clôturé hier sa visite à Londres par une entrevue avec le prince Charles Hariri fustige ses détracteurs (photo)

Le premier ministre Rafic Hariri a clôturé hier sa visite officielle de quarante-huit heures à Londres par une entrevue avec le prince héritier Charles. M. Hariri, qui était accompagné des ministres Michel Murr, Fouad Siniora, Yassine Jaber et Bassem Sabeh, a quitté la capitale britannique hier soir pour Nice où il doit passer un week-end de repos avant de regagner Beyrouth demain, dimanche.
Le chef du gouvernement, rappelle-t-on, avait été reçu jeudi pendant 45 minutes par son homologue britannique, M. Tony Blair, en présence de MM. Murr, Siniora, Jaber et Sabeh. La rencontre avait été axée sur les obstacles qui entravent le processus de paix au Proche-Orient ainsi que sur les moyens de relancer le projet de partenariat entre l’Union européenne et le Liban.
Jeudi soir, l’ambassadeur du Liban à Londres Mahmoud Hammoud avait offert au siège de l’ambassade une réception en l’honneur de M. Hariri et des membres de la délégation qui l’accompagne. Le premier ministre a prononcé à cette occasion une allocution de circonstance dans laquelle il a fustigé ses détracteurs sur le plan local, faisant l’apologie, à cette occasion, de l’action menée par les trois gouvernements qu’il a présidés au cours des dernières années.
M. Hariri a reconnu dans son discours que le pays fait face à des difficultés. «Mais la question qui se pose, a-t-il souligné, est de savoir si le pays est engagé sur la bonne voie, ou s’il existe d’autres voies qu’il est possible d’emprunter. A notre avis, le pays est engagé sur la bonne voie. Certes, il existe de nombreux problèmes au sein et en dehors du pouvoir. Mais cela ne signifie pas qu’il faut désespérer (...). D’aucuns soulignent constamment que nous faisons face à une dette publique et que le service de la dette est important. Cela est vrai; ce n’est pas nouveau. Mais la question est de savoir comment il serait possible de surmonter cette réalité».
Mettant l’accent sur les réalisations de son gouvernement, M. Hariri a déclaré: «Nous avons augmenté les salaires et les allocations sociales. Dans toute l’Histoire du Liban, aucun gouvernement n’a dépensé sur le volet social autant que les gouvernements successifs que j’ai présidés. Nous dépensons de l’argent sur la santé, l’enseignement, l’université, les transports en commun, les allocations, et tout ce qu’un Etat dont les moyens sont limités peut entreprendre. Notre action dépasse même légèrement nos moyens».
Soulignant la nécessité d’accorder plus d’importance aux «régions déshéritées, telles que la Békaa, le Hermel ou le Akkar», M. Hariri a déclaré que le gouvernement devrait «tout mettre en œuvre afin de permettre aux déplacés de regagner leurs foyers». Le premier ministre a, d’autre part, évoqué les difficultés sur le plan de l’enseignement, mettant l’accent sur l’importance de l’accroissement du nombre d’écoles publiques et techniques. Le chef du gouvernement a prôné, en outre, le renforcement du secteur agricole dans les régions rurales.
Après avoir affirmé que «la confiance du monde dans le Liban est grande», M. Hariri a admis que le pays est confronté effectivement à des «problèmes politiques». Il a cependant souligné que les campagnes de ses détracteurs le font «rire ou sourire». «Parfois, nous faisons aussi la sourde oreille, car il s’agit là de questions futiles, a-t-il précisé. L’important, c’est que le pays se redresse à grand pas pour recouvrer le rôle qu’il a perdu durant la guerre».
En conclusion, M. Hariri a déclaré: «Je pense que le Liban mérite que les Libanais l’aiment davantage et qu’il aient plus confiance en lui. Tous ceux qui visitent le Liban recueillent une impression positive. Mais dans le même temps, certains formulent des critiques. Cela prouve que le monde entier a raison et que ceux qui critiquent ont tort».
Le premier ministre Rafic Hariri a clôturé hier sa visite officielle de quarante-huit heures à Londres par une entrevue avec le prince héritier Charles. M. Hariri, qui était accompagné des ministres Michel Murr, Fouad Siniora, Yassine Jaber et Bassem Sabeh, a quitté la capitale britannique hier soir pour Nice où il doit passer un week-end de repos avant de regagner Beyrouth...