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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Le bateau de Greenpeace est reparti hier pour Chypre Hamdane : l'utilisation de l'incinérateur de la Quarantaine provoquera des émanations toxiques à Beyrouth

Au terme du séjour du bateau «Sirius» au Liban, le porte-parole de Greenpeace, M. Fouad Hamdane, a tenu hier une conférence de presse à bord du navire écologique. M. Hamdane a ainsi lancé un appel pressant au gouvernement pour traiter de façon sérieuse le problème des déchets industriels, après la fermeture du dépotoir de Bourj Hammoud, prévue pour le 20 juillet.
Couronnant la campagne menée par l’organisation en faveur de l’adoption de méthodes modernes et non polluantes pour le traitement des déchets, M. Hamdane a précisé que la stratégie à long terme doit consister à réduire la production de déchets, mais en attendant, il est impératif de procéder au tri des ordures. C’est d’autant plus urgent qu’à partir du 20 juillet, une nouvelle étape écologique s’ouvre pour le Liban. M. Hamdane a aussi demandé aux autorités de traiter rapidement les 600 tonnes d’ordures de la banlieue sud, «car on ne peut pas punir la population parce qu’elle ne veut pas d’incinérateur entre ses maisons».
Selon le militant écologique, l’Etat (en particulier le CDR et le ministère de l’Environnement) s’apprête à utiliser l’incinérateur de la Quarantaine après l’avoir réhabilité et après avoir créé de nombreux autres dépotoirs au Metn et au Kesrouan. Pour M. Hamdane, c’est une bien mauvaise solution puisque l’incinérateur de la Quarantaine produira des émanations toxiques de dioxine et de métaux lourds dans le ciel de la capitale, provoquant de graves dommages chez les habitants.
Le porte-parole de Greenpeace a dénoncé la fermeture du dépotoir de Bourj Hammoud, avant d’avoir trouvé une solution de rechange et selon lui, le fait de créer d’autres dépotoirs dans différentes régions du pays ne fait que déplacer la pollution.
«Les dépotoirs ne se contentent pas de polluer le sol, ils atteignent aussi l’eau souterraine», a déclaré M. Hamdane qui a précisé qu’à partir du 20 juillet, la société «Sukleen» traitera 1200 tonnes de déchets sur 1800 que produit quotidiennement la capitale. Il faut donc à tout prix trouver une solution pour les 600 tonnes restantes. Elles devraient en principe être traitées à l’usine de Amroussiyé, mais les habitants y ont mis le feu, estimant qu’elle est trop proche des quartiers habités. Or, toujours selon M. Hamdane, le mohafez du Mont-Liban, M. Souheil Yammout, avait promis de trouver un terrain éloigné des quartiers habités au sud de Beyrouth pour y procéder au tri des ordures. Mais, jusqu’à présent, il n’a encore rien fait.
Le représentant de Greenpeace a ensuite demandé au CDR et à «Sukleen» de ne pas enfouir dans le sol du Kesrouan et du Metn une partie des déchets comme ils s’apprêtent à le faire, ayant déjà annoncé qu’ils traiteront 60% des déchets et brûleront et enfouiront les 40% restants. M. Hamdane a été catégorique à ce sujet: on ne peut enfouir dans le sol que les déchets non dangereux; il faut donc à tout prix procéder d’abord au tri afin de ne pas mettre en danger l’eau souterraine.
En somme, «priorité à la création d’usines de tri des déchets, mais à long terme, il faudra faire en sorte de réduire la production de déchets, en utilisant des méthodes «propres» de production, actuellement pratiquées dans tous les pays soucieux de leur environnement», a précisé M. Hamdane, qui a tenu ensuite à remercier les Libanais pour l’accueil qu’ils ont réservé au bateau de Greenpeace.
Selon lui, plus de 3.000 personnes, dont des politiciens, des journalistes et de nombreux membres d’organisations écologiques locales ont visité le «Sirius» au cours des six jours qu’il a passés le long des côtes libanaises. Le bateau est reparti hier vers Chypre.
Au terme du séjour du bateau «Sirius» au Liban, le porte-parole de Greenpeace, M. Fouad Hamdane, a tenu hier une conférence de presse à bord du navire écologique. M. Hamdane a ainsi lancé un appel pressant au gouvernement pour traiter de façon sérieuse le problème des déchets industriels, après la fermeture du dépotoir de Bourj Hammoud, prévue pour le 20...