L'enquête sur le triple meurtre de Beit Chebab

M. Sakr Sakr, juge d’instruction du Mont-Liban, a recueilli hier les dépositions de quatre témoins dans l’affaire des assassinats de Bickfaya et Beit Chébab, dont furent victimes Nayef Ahmed Ghani (Syrien), Mona et Iskandar Ghossoub, ainsi que Darwiche Fakhoury. Le meurtrier, Gergès Iskandar Bou Loz, chauffeur de taxi de son état, est toujours au département des soins intensifs de l’hôpital Hayat, mais ses jours ne sont plus en danger.
Les quatre témoins interrogés ont décrit les circonstances du triple crime de Beit Chébab, le meurtrier ayant ouvert le feu au hasard, après s’être caché quarante-huit heures aux abords rocheux du village.
Pour sa part, le médecin traitant de Bou Loz estime que l’amélioration lente, mais progressive, de son état permettra au juge d’instruction de l’interroger au début de la semaine prochaine, si aucune complication ne surgit d’ici là. Pour l’heure, l’homme ne se réveille de son état semi-comateux que pour prendre quelques gouttes d’eau.
On apprend par ailleurs que durant son transport à l’hôpital, l’assassin aurait confié au commandant de la police judiciaire, le colonel Habib Loutfi, avoir tiré dans la mauvaise direction, et avoir atteint des camarades à lui, au sein du Parti national social (PSNS), alors qu’il cherchait à se venger de membres du parti Kataëb qui, durant les années de guerre, l’avaient battu à plusieurs reprises.