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Actualités - CHRONOLOGIE

Sharon relance son différend avec Netanyahu

Ariel Sharon ne décolère pas et il tient à le faire savoir. Par la voie des médias de préférence. Il accuse le premier ministre d’avoir manqué à la promesse à lui faite de le consulter sur les affaires importantes; il a tenu au cours des dernières heures à donner une leçon d’éthique politique à son collègue de la Justice; enfin, il juge que le fait de le tenir à l’écart des consultations gouvernementales sur le processus de paix «n’est pas une façon correcte de travailler».
M. Sharon commentait sur les ondes de la radio publique la réunion que venait de tenir le chef du gouvernement Benjamin Netanyahu avec ses ministres des Affaires étrangères David Lévy et de la Défense Yitzhak Mordehaï. Le ministre des Infrastructures, qui continue d’espérer être associé plus étroitement aux négociations avec les Palestiniens, n’avait pas été convié. La veille, le premier ministre avait voulu l’informer de l’état des contacts avec l’Autorité de M. Yasser Arafat. Ce fut pour s’entendre répondre: «Je lis les journaux et ça me suffit». Au total, la rencontre entre les deux hommes n’avait duré que trois minutes.
M. Sharon a attaqué en outre le ministre de la Justice Tshahi Hanegbi, un proche de M. Netanyahu, pour avoir mis en cause le passé militaire du chef de l’opposition travailliste Ehud Barak, un ancien chef d’état-major de l’armée.
«Les hommes politiques devraient savoir que ce genre de choses ne peut pas être fait», a dit le ministre des Infrastructures nationales.
M. Sharon a fait savoir par son entourage qu’il exigeait d’être «consulté» par M. Netanyahu et qu’il ne se contenterait pas d’être «informé». Le premier ministre avait auparavant promis de le consulter sur les affaires importantes.
La présidence du Conseil a cherché à désamorcer la querelle. Un porte-parole, Ofir Akuna, a indiqué que M. Netanyahu «voulait poursuivre la coopération avec M. Sharon, qu’il tient en haute estime». De son côté, M. Sharon a déclaré aux journalistes qu’il n’avait pas à se plaindre du premier ministre et que leurs relations étaient «parfaitement cordiales».
Selon la radio publique, M. Netanyahu craint que l’énervement de M. Sharon ne rallume les dissensions au sein de sa coalition, qu’il a eu du mal à calmer ces dernières semaines.
M. Netanyahu a eu besoin de trois semaines pour nommer un nouveau ministre des Finances, après l’éviction de M. Dan Méridor, qui était l’un des rares modérés du gouvernement. Mais le fait que le premier ministre ait arbitré largement en faveur de M. Lévy une querelle de préséance entre ce dernier et M. Sharon a laissé des traces.Peu après son investiture à la Knesset, le nouveau ministre israélien des Finances Yaacov Neeman a promis de s’en tenir à une politique de rigueur économique et de strict respect de la loi budgétaire.
«La loi budgétaire sera scrupuleusement observée. Je veillerai à ce qu’il n’y ait pas de rallonge budgétaire, et procéderai aux coupes prévues cette année de 600 millions de shekels» (180 millions USD), a-t-il affirmé dans une interview à la première chaîne publique de la télévision israélienne.
«Mon objectif est de stabiliser l’économie, de réduire le déficit du budget de l’Etat, et d’éviter un retour à l’hyper-inflation. Nous entendons drainer des investissements étrangers à la faveur d’une politique de paix avec nos voisins arabes, multiplier les postes de travail et donner une impulsion à la croissance», a-t-il poursuivi.
Ariel Sharon ne décolère pas et il tient à le faire savoir. Par la voie des médias de préférence. Il accuse le premier ministre d’avoir manqué à la promesse à lui faite de le consulter sur les affaires importantes; il a tenu au cours des dernières heures à donner une leçon d’éthique politique à son collègue de la Justice; enfin, il juge que le fait de le tenir à...