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Actualités - CHRONOLOGIE

Trois mois après l'ouverture syrienne en directin de Bagdad La Turquie lève l'interdiction du commerce frontalier avec l'Irak

Trois mois après le réchauffement des relations syro-irakiennes, rompues depuis 1980, qui s’est traduit par des visites réciproques d’hommes d’affaires aux capitales des deux pays, la Turquie à son tour a levé l’interdiction du commerce frontalier avec l’Irak, qui avait été imposé après l’invasion du Koweit par ce pays il y a sept ans, a annoncé hier le vice-premier ministre turc Bulent Ecevit.
«L’interdiction du commerce frontalier dans le Sud-Est a été levé», a dit M. Ecevit lors d’une réunion de son Parti de la gauche démocratique (DSP, gauche nationale). «C’est notre première décision», a-t-il ajouté, sans autre précision.
Il faisait manifestement référence au commerce avec l’Irak, voisin de la Turquie au Sud-Est. La Turquie n’a imposé aucune limitation sur son commerce avec ses deux autres voisins du Sud-Est, la Syrie et l’Iran.
M. Ecevit n’a pas indiqué si la décision de son gouvernement signifiait une violation de l’embargo imposé par les Nations Unies sur le commerce avec l’Irak depuis août 1990.
La Turquie se plaint d’avoir perdu, du fait de cet embargo, pour 30 milliards de dollars en échanges avec l’Irak, qui était son deuxième partenaire commercial avant la crise du Golfe, et a demandé la levée des sanctions de l’ONU à l’égard de Bagdad.
L’an dernier, Ankara avait demandé aux Nations Unies de lui accorder un statut spécial, similaire à celui de la Jordanie, pour lui permettre d’acheter des quantités limitées de pétrole irakien en échange de ventes de nourriture, mais n’a pas encore reçu de réponse.
L’ONU tolère depuis quelques années que des camionneurs turcs livrent de la nourriture en Irak et reviennent avec des cargaisons limitées de mazout, en passant par le poste frontalier de Habur, le seul point de passage routier entre les deux pays.
L’Irak a repris en décembre des ventes limitées de pétrole, dans le cadre d’un accord «pétrole contre nourriture» avec les Nations Unies, vendant pour deux milliards de dollars de brut afin d’acheter des vivres et des médicaments.
La plupart du pétrole ainsi vendu a été acheminé vers la Méditerranée par un oléoduc passant en territoire turc.
M. Ecevit, un faucon dans les relations avec les Etats-Unis et les autres alliés occidentaux concernant les politiques vis-à-vis de l’Irak et la question de Chypre, est devenu vice-premier ministre le 30 juin dans le cabinet de coalition prolaïc du nouveau premier ministre Mesut Yilmaz.
Pour en revenir aux relations syro-irakiennes, une délégation de chefs d’entreprises médicales syriennes est arrivée hier à Bagdad, accompagnée d’un camion frigorifique transportant des médicaments, «don du peuple syrien aux Irakiens», a-t-on annoncé de source officielle irakienne.
Le secrétaire général adjoint du Conseil des industries pharmaceutiques syriennes, Noël al-Nabolsi, qui accompagne la délégation, a déclaré que le but de leur séjour était de «faire don de ces médicaments au peuple irakien et de rétablir la coopération avec l’Irak dans ce domaine».
Il a précisé que ces produits comprenaient des médicaments destinés notamment aux personnes atteintes d’une maladie de cœur.
A Damas, l’union des Chambres de commerce syriennes a annoncé que les industries pharmaceutiques syriennes avaient commencé lundi l’envoi en Irak des médicaments pour un million de dollars sous forme de «don au peuple irakien».
M. Naboulsi a indiqué que ses entretiens avec les responsables du ministère irakien de la Santé porteraient sur la «coopération bilatérale dans le domaine de l’industrie pharmaceutique».
De source irakienne, on avait indiqué auparavant que la délégation syrienne devrait discuter des contrats de fourniture de médicaments dans le cadre de l’accord «pétrole contre nourriture», signé avec l’ONU.
L’Irak et la Syrie ont décidé début juin de rouvrir, pour les hommes d’affaires, leurs frontières fermées depuis 1982.
Après la réouverture des frontières communes, Bagdad a annoncé le 2 juillet la prochaine inauguration d’une liaison terrestre entre Bagdad et Damas pour le transport de voyageurs.(AFP)
Trois mois après le réchauffement des relations syro-irakiennes, rompues depuis 1980, qui s’est traduit par des visites réciproques d’hommes d’affaires aux capitales des deux pays, la Turquie à son tour a levé l’interdiction du commerce frontalier avec l’Irak, qui avait été imposé après l’invasion du Koweit par ce pays il y a sept ans, a annoncé hier le...