«Le précédent gouvernement a encouragé et stimulé le fondamentalisme, mais mon cabinet combattra sans relâche l’extrémisme religieux», a souligné M. Yilmaz, ajoutant: «Le régne de M. Erbakan et de son parti a pris fin, mais les dangers posés par ceux qui usurpent la religion pour servir leurs intérêts subsistent».
Le nouveau premier ministre a reproché au Parti de la prospérité d’être à l’origine de la poussée islamiste dans le pays. Il a précisé qu’il avait annulé des ordres de dernière minute de M. Erbakan nommant plusieurs islamistes à des postes importants de l’administration et allouant des fonds d’Etat à des municipalités contrôlées par son Parti de la prospérité (Refah).
M. Erbakan, dont les douze mois au pouvoir ont été marqués par une confrontation avec l’armée à propos de l’islamisation insidieuse de la société, a démissionné le 18 juin sous la pression des militaires.
Il avait prévu de céder son poste à sa partenaire de coalition conservatrice Tansu Ciller mais le président Suleyman Demirel a préféré charger M. Yilmaz de former un gouvernement.
Près d’une douzaine de députés de la coalition sortante ont démissionné depuis en faveur du bloc prolaïc dirigé par M. Yilmaz, dont le gouvernement devrait obtenir la confiance lors d’un vote à l’assemblée, le 12 juillet. (Reuter, AFP)
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