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Actualités - CHRONOLOGIE

Bangui se vide de sa population


Brazzaville et Bangui, les capitales du Congo et de la Centrafrique, ont vécu une journée d’accalmie hier après les violents combats à l’arme lourde de la veille.
A Bangui, les populations, éprouvées par les opérations de «nettoyage» menées lundi par la force interafricaine dans les quartiers acquis aux soldats mutins, ont fui ces quartiers. Des centaines de civils, poussés par la peur et les destructions, sont partis, emmenant souvent toutes leurs affaires.
Suivant de près les soldats de la Mission interafricaine de surveillance des accords de Bangui (MISAB), des éléments de l’armée centrafricaine (FACA) fidèles au président Ange-Félix Patassé sont entrés dans la zone «nettoyée».
Le camp Kassaï, dernier îlot de résistance organisée des soldats mutins, est resté bloqué et isolé du reste de la ville.
Les soldats des FACA ont notamment arrêté une centaine de mutins qui cherchaient à fuir par le fleuve. Des témoins ont fait part d’exécutions sommaires, après avoir vu des cadavres criblés de balles ou même égorgés, laissant présager un bilan humain très lourd depuis le début des affrontements, vendredi.
Un bilan partiel provisoire a fait état d’au moins une cinquantaine de morts et d’une centaine de blessés. Cette nouvelle flambée de violence a éclaté après des incidents entre les soldats de la MISAB et les mutins centrafricains.
Opérationnelle depuis le 12 février, la MISAB compte 750 soldats de six pays (Burkina Faso, Gabon, Mali, Tchad, Sénégal, Togo) soutenus par une unité française de 50 hommes. Elle doit assurer la mise en œuvre des accords de Bangui, signés en janvier et qui avaient mis fin à la mutinerie d’une partie de l’armée, la troisième depuis avril 1996.
A Paris, le ministère français des Affaires étrangères a affirmé que «l’appui logistique que les forces françaises présentes à Bangui peuvent être amenées à apporter à la MISAB reste ponctuel et limité».
Au Congo voisin, la population de Brazzaville a elle été aussi été épargnée par les combats hier. Après des tirs sporadiques en début de matinée, le calme est revenu progressivement, selon une source diplomatique jointe au téléphone par l’AFP depuis Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo (RDC, ex-Zaïre), qui fait face à Brazzaville, sur l’autre rive du fleuve Congo.
Brazzaville et Bangui, les capitales du Congo et de la Centrafrique, ont vécu une journée d’accalmie hier après les violents combats à l’arme lourde de la veille.A Bangui, les populations, éprouvées par les opérations de «nettoyage» menées lundi par la force interafricaine dans les quartiers acquis aux soldats mutins, ont fui ces quartiers. Des centaines de civils,...