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Actualités - CHRONOLOGIE

Netanyahu échappe par 55 voix contre 50 à la motion de censure La nomination de Sharon aux finances est reportée (photo)

La Knesset a repoussé hier une motion de défiance du gouvernement israélien déposée à propos de son fonctionnement par l’opposition travailliste et de gauche, a-t-on appris de source parlementaire. 55 députés se sont prononcés contre la motion, alors que 50 l’ont approuvée. 13 députés étaient absents lors du vote, notamment 4 élus du parti Guesher du chef de la diplomatie David Lévy.
Selon des rumeurs persistantes, M. Lévy envisage de démissionner de ses fonctions en raison d’une crise de confiance entre lui-même et le premier ministre Benjamin Netanyahu.
Lors du vote, deux députés se sont abstenus: M. Dan Méridor, ex-ministre démissionnaire des Finances (Likoud), et David Maguen, ex-vice-ministre des Finances démissionnaire (Guesher).
Le parti «la Troisième voie» (4 élus) avait menacé en début de soirée de ne pas voter pour la coalition de M. Netanyahu si celui-ci ne désavouait pas les attaques personnelles de son ministre de la Justice Tzahi Hanegbi contre le chef de l’opposition travailliste Ehud Barak.
Le chef du groupe parlementaire Likoud, M. Michaël Eytan, a cependant désamorcé in extremis la menace. Il a ainsi indiqué en séance plénière, après des consultations avec M. Netanyahu, que ce dernier «ne se serait pas exprimé ainsi» (comme M. Hanegbi).
L’ultimatum lancé par le député Alex Lubotsky, de la Troisième voie, ne pouvait pas remettre en question l’issue du vote, car selon la nouvelle loi électorale il faut réunir une majorité de 61 voix pour renverser le gouvernement.
M. Hanegbi avait reproché à M. Barak son comportement lors d’un accident au cours duquel cinq militaires israéliens avaient été tués durant un exercice en 1992. Il avait cité des extraits de presse accusant M. Barak, alors chef d’état-major, d’avoir quitté précipitamment le terrain de manœuvres en hélicoptère sans porter assistance aux victimes.
A l’issue du vote, M. Benjamin Netanyahu s’est déclaré «très heureux que la motion de censure ait échoué». «Je vous avais dit que le gouvernement tiendrait bon», a-t-il ajouté.
Ses services avaient annoncé plus tôt dans la journée que la nomination, annoncée pour mardi, du successeur de M. Dan Meridor, ministre des Finances démissionnaire, était reportée à une date ultérieure.
«Il reste des problèmes à résoudre à l’avenir, y compris la nomination de ministres», a poursuivi Netanyahu après le vote.
Ministre des Infrastructures nationales, le «faucon» Ariel Sharon, prétendant à la succession de Dan Meridor, a jeté en effet de l’huile sur le feu, mardi, lorsqu’il a demandé à faire partie du comité interministériel chargé de définir la stratégie d’Israël dans les négociations avec les Arabes.
«J’ai dit (à Netanyahu) de façon très claire qu’il fallait que je sois dans cette équipe (...) qui décide de la politique en matière de sécurité», a-t-il déclaré à Radio Israël.
Au sein du comité, M. Sharon ne veut rien moins qu’être mis sur un pied d’égalité avec le ministre de la Défense, M. Yitzhak Mordechaï, et celui des Affaires étrangères, M. David Lévy.

Sharon inquiète

Pour cet ancien général, chef de file de l’aile droite du Likoud qui s’est fait le champion de la colonisation juive, ce serait les plus hautes fonctions liées à la sécurité de l’Etat depuis son éviction du pouvoir en 1983 à la suite des massacres des camps palestiniens de Sabra et Chatila, l’année précédente.
En outre, s’il cumule les portefeuilles des Finances et des Infrastructures, il aura pratiquement les coudées franches pour financer la colonisation juive dans les territoires occupés, qu’il veut accélérer.
Pour les observateurs de la vie politique israélienne, il ne fait aucun doute qu’il obtiendra ce qu’il exige, ce qui ne fera qu’alarmer davantage le monde arabe et les Etats-Unis.
Les mêmes font aussi remarquer que MM. Lévy et Mordechaï, qui apparaissent comme des modérés au regard des autres membres du gouvernement Netanyahu, voient d’un œil inquiet l’arrivée de M. Sharon alors que la tension ne fait qu’augmenter depuis trois mois avec l’OLP.
«C’est quelque chose de dramatique pour MM. David Lévy et Yitzhak Mordehaï parce qu’ils n’ont jamais voulu partager les questions de stratégie avec M. Sharon», estime M. Shimon Shiffer, du quotidien «Yedioth Aharonoth»;
Les marchés israéliens aussi sont inquiets. La Bourse de Tel-Aviv Stock a clôturé en forte baisse de 2,32%, une baisse que les analystes ont attribué à la nomination imminente de M. Sharon aux Finances (AFP - Reuter).
A l’issue du vote, M. Benjamin Netanyahu s’est déclaré «très heureux que la motion de censure ait échoué». «Je vous avais dit que le gouvernement tiendrait bon», a-t-il ajouté.
Ses services avaient annoncé plus tôt dans la journée que la nomination, annoncée pour mardi, du successeur de M. Dan Meridor, ministre des Finances démissionnaire, était reportée à une date ultérieure.
«Il reste des problèmes à résoudre à l’avenir, y compris la nomination de ministres», a poursuivi Netanyahu après le vote.
Ministre des Infrastructures nationales, le «faucon» Ariel Sharon, prétendant à la succession de Dan Meridor, a jeté en effet de l’huile sur le feu, mardi, lorsqu’il a demandé à faire partie du comité interministériel chargé de définir la stratégie d’Israël dans les négociations avec les Arabes.
«J’ai dit (à Netanyahu) de façon très claire qu’il fallait que je sois dans cette équipe (...) qui décide de la politique en matière de sécurité», a-t-il déclaré à Radio Israël.
Au sein du comité, M. Sharon ne veut rien moins qu’être mis sur un pied d’égalité avec le ministre de la Défense, M. Yitzhak Mordechaï, et celui des Affaires étrangères, M. David Lévy.

Sharon inquiète

Pour cet ancien général, chef de file de l’aile droite du Likoud qui s’est fait le champion de la colonisation juive, ce serait les plus hautes fonctions liées à la sécurité de l’Etat depuis son éviction du pouvoir en 1983 à la suite des massacres des camps palestiniens de Sabra et Chatila, l’année précédente.
En outre, s’il cumule les portefeuilles des Finances et des Infrastructures, il aura pratiquement les coudées franches pour financer la colonisation juive dans les territoires occupés, qu’il veut accélérer.
Pour les observateurs de la vie politique israélienne, il ne fait aucun doute qu’il obtiendra ce qu’il exige, ce qui ne fera qu’alarmer davantage le monde arabe et les Etats-Unis.
Les mêmes font aussi remarquer que MM. Lévy et Mordechaï, qui apparaissent comme des modérés au regard des autres membres du gouvernement Netanyahu, voient d’un œil inquiet l’arrivée de M. Sharon alors que la tension ne fait qu’augmenter depuis trois mois avec l’OLP.
«C’est quelque chose de dramatique pour MM. David Lévy et Yitzhak Mordehaï parce qu’ils n’ont jamais voulu partager les questions de stratégie avec M. Sharon», estime M. Shimon Shiffer, du quotidien «Yedioth Aharonoth»;
Les marchés israéliens aussi sont inquiets. La Bourse de Tel-Aviv Stock a clôturé en forte baisse de 2,32%, une baisse que les analystes ont attribué à la nomination imminente de M. Sharon aux Finances (AFP - Reuter).
La Knesset a repoussé hier une motion de défiance du gouvernement israélien déposée à propos de son fonctionnement par l’opposition travailliste et de gauche, a-t-on appris de source parlementaire. 55 députés se sont prononcés contre la motion, alors que 50 l’ont approuvée. 13 députés étaient absents lors du vote, notamment 4 élus du parti Guesher du chef de la...