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Actualités - CHRONOLOGIE

Le secteur de l'agroalimentaire redoute une pénurie de matières premières

A l’exception peut-être des agriculteurs, personne d’autre au Liban ne semble apprécier les mesures protectionnistes adoptées récemment en Conseil des ministres. Hier, les propriétaires des usines agroalimentaires qui sont pourtant censés bénéficier de la nouvelle politique agricole ont exprimé une série de craintes: pénurie de matières premières, impossibilité d’exporter...
Le syndicat, qui avait tenu mercredi une réunion extraordinaire, a souligné dans un communiqué l’importance du secteur de l’industrie agroalimentaire au Liban. «Il s’agit du deuxième secteur à l’exportation et du secteur qui génère la plus grande valeur ajoutée du fait même qu’il compte essentiellement sur la production agricole nationale», a-t-il indiqué avant de souligner que l’industrie agroalimentaire s’est développée grâce au principe de l’économie libérale et à son adaptation aux changements des besoins du consommateur en ce qui concerne notamment le prix et la qualité.
Le syndicat a exprimé son appui à la nouvelle politique agricole «si son but est toutefois de fixer un seuil à la protection de la production nationale» suivant les normes internationales. Il a toutefois affirmé redouter une pénurie de matières premières parce que la concrétisation de cette nouvelle politique n’est pas claire. Le syndicat a souligné qu’il compte poursuivre ses contacts avec les ministres concernés en vue de clarifier «le mécanisme d’approvisionnement des usines de produits agroalimentaires» en matières premières.
Tout en soulignant l’importance d’une ouverture du secteur agroalimentaire sur ses partenaires économiques internationaux en vue d’une incitation des marchés mondiaux à l’importation des produits libanais, le syndicat a exprimé le souhait que le ministère de l’Economie établisse les plans nécessaires pour que le volume des exportations libanaises ne baisse pas du fait des décisions du Conseil des ministres.

Les supermarchés

Dans le même temps, le syndicat des propriétaires de supermarchés attirait l’attention du gouvernement sur le fait que la production alimentaire locale ne couvre pas les besoins du marché. Dans un communiqué, le syndicat a également exprimé des craintes que les mesures protectionnistes n’entraînent une hausse des prix ou un laisser-aller au niveau de la qualité des produits écoulés sur le marché, en l’absence de toute concurrence. Il a en outre affirmé redouter une diminution de la croissance économique qui sera, a-t-il précisé, la cause d’une suppression de nombreux emplois.
Les mêmes appréhensions concernant les suppressions d’emplois ont été aussi exprimées par le syndicat des agences de publicité qui ont manifesté leur solidarité avec les nombreux secteurs hostiles au protectionnisme décidé par le gouvernement. Le syndicat s’est dit aussi solidaire avec les importateurs de voitures. L’Association des importateurs d’automobiles doit tenir lundi une conférence de presse qui sera consacrée à la nouvelle réglementation relative à l’augmentation des taxes douanières sur les voitures et à l’impact qu’elle aura sur l’économie nationale.

Le PNL «attaché»
à l’économie libre

Le Parti national libéral (PNL) a mis en garde dans un communiqué contre «les répercussions dangereuses» de ces mesures sur «la nature du système économique au Liban» et estimé que le recours aux «surtaxations anarchiques» traduisait «le désarroi dans lequel baignent les dirigeants du pays» et «l’absence de toute vision objective pour ce qui touche l’économie et la reconstruction».
Le PNL, qui se dit «attaché» à la liberté des échanges et au respect des tendances mondiales et des principes de l’organisation mondiale du commerce, affirme craindre pour l’avenir de l’économie de marché au Liban et se déclare «fermement opposé à toute mesure de nature à porter atteinte au mouvement des importations et des exportations».
Accusant les responsables de «prendre les Libanais pour des imbéciles», le PNL s’est en outre interrogé si les mesures adoptées allaient être appliquées sur «les produits non libanais de toute provenance ou s’il y aurait des exceptions pour d’évidentes considérations».
A l’exception peut-être des agriculteurs, personne d’autre au Liban ne semble apprécier les mesures protectionnistes adoptées récemment en Conseil des ministres. Hier, les propriétaires des usines agroalimentaires qui sont pourtant censés bénéficier de la nouvelle politique agricole ont exprimé une série de craintes: pénurie de matières premières, impossibilité...