Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Le Maroc et le polisario à la recherche d'une solution au Sahara

LISBONNE, 22 Juin (AFP). — Le Maroc et le Front Polisario tentent à partir de lundi à Lisbonne, avec l’aide du médiateur de l’ONU James Baker, de trouver une solution pour le Sahara occidental qu’ils se disputent depuis plus de vingt ans.
Lorsque l’Espagne se retire au début de 1976 de ce territoire de 260.000 km2, riche en phosphates, qu’elle colonise depuis la fin du 19e siècle, les troupes marocaines et mauritaniennes y pénètrent. En même temps, le Front Polisario, créé en mai 1973 pour obtenir par la lutte armée l’indépendance du Sahara, proclame la République arabe démocratique sahraouie (RASD).
Le conflit commence. En août 1979, incapable de financer cette guerre, la Mauritanie se retire, laissant face à face le Maroc et le Polisario. Le coût humain est déjà élevé, le coût financier sera considérable.
Petit à petit, Rabat reprend l’initiative et impose au milieu des années 80 un état de ni-guerre ni-paix jusqu’à l’entrée en vigueur, en septembre 1991, d’un cessez-le-feu. Quatre mois plus tôt, le 29 avril 1991, la MINURSO (Mission des Nations Unies pour l’Organisation d’un référendum au Sahara occidental) a été créée mais les deux parties n’ont jamais réussi à s’entendre sur les modalités du scrutin et notamment les critères d’identification des personnes habilitées à voter.
Le Front Polisario s’attache au dernier recensement espagnol fixant à 74.000 le nombre des Sahraouis. Le Maroc demande l’élargissement du corps électoral à des dizaines de milliers d’autres Sahraouis, ce que conteste le Polisario. En décembre 1995, la commission d’identification de la MINURSO cesse son travail.
Le 17 mars 1997, James Baker, ancien secrétaire d’Etat américain est nommé par le secrétaire général de l’ONU Kofi Annan pour remettre «sur les rails» le processus de paix en panne depuis quinze mois.
M. Baker assure le 28 avril, après une première tournée dans la région, que la solution est «bien sûr ardue, mais pas sans espoir». Il précise que ses contacts initiaux doivent lui permettre de répondre à deux questions: le plan de règlement de l’ONU de 1991 peut-il être «raisonnablement mis en œuvre»? Sinon, «quelle nouvelle initiative doit être prise?».
Prises au pied de la lettre, les déclarations des deux parties rendent impossible l’élaboration d’un compromis.
Pour Rabat, «le caractère marocain» du Sahara est «irréversible» et le référendum que l’ONU compte y organiser «ne pourrait être que confirmatif». Pour le Polisario, l’indépendance du Sahara occidental est également «irréversible».
M. Baker n’a donné que peu d’indications sur ses intentions, sinon qu’il pourrait renoncer au référendum prévu par le plan de l’ONU de 1991 et dont la préparation s’est avérée presque impossible à gérer.
L’émissaire américain, qui jouit d’une bonne réputation dans le monde arabe, sait aussi, selon le mot d’un ancien observateur de l’ONU au Sahara, que les solutions «à l’occidentale» — un «vainqueur» et un «perdant» — sont contre-productives et qu’il faudra que chacun sauve la face.
Les négociations directes, qui s’ouvriront lundi à Lisbonne, pourraient ainsi, selon plusieurs spécialistes, s’orienter vers la formule d’une large autonomie du Sahara dans le cadre d’une fédération marocaine.
LISBONNE, 22 Juin (AFP). — Le Maroc et le Front Polisario tentent à partir de lundi à Lisbonne, avec l’aide du médiateur de l’ONU James Baker, de trouver une solution pour le Sahara occidental qu’ils se disputent depuis plus de vingt ans.Lorsque l’Espagne se retire au début de 1976 de ce territoire de 260.000 km2, riche en phosphates, qu’elle colonise depuis la fin du...