Le Koweit reproche au Liban de ne pas respecter ses engagements commerciaux

L’ambassadeur du Koweit à Beyrouth Abdel Razzak al-Kandari a implicitement reproché hier au Liban de ne pas respecter ses engagements sur la libre circulation de certains produits agricoles entre les deux pays.
Cette annonce de l’ambassadeur intervient alors que les mesures protectionnistes annoncées par le gouvernement dans le but de protéger les agriculteurs libanais ne doivent entrer en vigueur qu’en octobre prochain.
M. Kandari s’exprimait dans une déclaration à la presse à l’issue d’un entretien au palais Bustros avec le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères Zafer el-Hassan.
«Nous avons examiné les relations économiques entre le Koweit et le Liban et les moyens de les développer, d’autant que nous sommes liés par un accord encourageant les échanges commerciaux entre les deux pays sur un certain nombre de produits agricoles et naturels sur lesquels les taxes douanières ont été abolies», a indiqué M. Kandari.
«Nous avons toutefois été surpris par des difficultés qui entravent l’entrée au Liban de certains produits agricoles et laitiers koweitiens, et nous espérons que par le biais d’un dialogue constructif et de la coopération, nous parviendrons à régler ce problème qui est contraire à l’accord».
A la question de savoir comment le Koweit envisageait de régler ce problème, il a répondu: «Par le dialogue et l’appel au respect des conventions signées. Comment nous serait-il possible de convaincre le citoyen arabe de l’utilité d’un marché commun arabe lorsqu’il constate que des accords entre pays arabes approuvés par les Parlements sont annulés par une des parties?» s’est-il interrogé.
Se refusant à identifier les produits en question et les chiffres concernés, le diplomate s’est contenté d’indiquer que les exportations koweitiennes de produits agricoles et laitiers vers le Liban étaient «de loin moins importants» que les exportations libanaises vers l’émirat. «Par conséquent, je crois que c’est le Liban qui en profite et j’en suis heureux», a-t-il dit avant d’ajouter: «Cependant, le Koweit, comme tout autre pays arabe, est responsable de la protection des intérêts de ses producteurs et de ses commerçants et je crois qu’en fin de compte, les intérêts sont partagés».