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Actualités - CHRONOLOGIE

Les accrochages se poursuivent dans Brazzaville coupée en deux

PARIS, 6 Juin (AFP, Reuter). — Les accrochages se poursuivaient vendredi à Brazzaville, désormais divisée en deux secteurs, l’un tenu par les forces gouvernementales, l’autre par les partisans de l’ancien président Denis Sassou Nguesso, auxquels se sont ralliées des unités de l’armée.
Ces informations ont été obtenues de sources diplomatiques occidentales à Paris, toutes les communications téléphoniques avec la capitale congolaise ayant été coupées depuis vendredi matin.
Des accrochages sporadiques et intermittents se poursuivaient vendredi après-midi entre les deux camps, selon les mêmes sources.
Tout en tenant leurs fiefs habituels, les forces de M. Sassou Nguesso, auxquelles se sont ralliées des unités de blindés et de la marine, ont gagné des positions dans le centre-ville et près de l’aéroport, deux secteurs initialement contrôlés par l’armée régulière.
Un couvre-feu a été décrété jeudi soir à Brazzaville, après une journée de heurts entre des unités de l’armée, appuyées par des blindés, qui avaient attaqué la villa de l’ancien président Denis Sassou Nguesso, et les «Cobras», surnom de la milice de ce dernier. M. Nguesso est le chef des Forces démocratiques unies (FDU), l’une des principales tendances de l’opposition.
Aucun bilan des violences n’était disponible vendredi soir de source indépendante.
Le ministère français des Affaires étrangères a appelé «tous les responsables politiques (congolais) à renoncer à tout recours à la violence» pour permettre aux «Congolais d’exercer leur choix en toute sérénité» lors de la présidentielle prévue le 27 juillet.
Alors que Paris a jugé la situation «préoccupante» et donné des «conseils de prudence» aux «quelques centaines» de ressortissants vivant dans la capitale congolaise.

Beaucoup d’armes
de guerre
L’ambassadeur de France a regagné Brazzaville vendredi matin venant de Paris et a été escorté de l’aéroport à l’ambassade par des éléments du contingent français qui se trouvent dans la ville, toujours selon les sources diplomatiques occidentales.
Ce contingent avait été déployé à Brazzaville dans l’éventualité d’une évacuation des ressortissants français de Kinshasa, située en face de Brazzaville, sur la rive opposée du fleuve Congo.
Le bureau d’Air France a été encerclé pendant quelque temps vendredi matin par des hommes en uniforme non identifiés. A la suite de cet incident, les responsables de la compagnie aérienne française ont décidé de rapatrier les familles du personnel, a-t-on indiqué de source diplomatique.
A Bruxelles, le ministère belge des Affaires étrangères a assuré suivre «de près» la situation et a conseillé à ses ressortissants de ne pas se rendre au Congo où résident environ 70 Belges.
Jeudi, M. Nguesso, qui était arrivé au pouvoir en 1979 et avait été battu par l’actuel président Pascal Lissouba aux élections de 1992, avait annoncé son intention de se présenter à la présidentielle prévue le 27 juillet. Rentré au Congo en janvier dernier après un séjour de plus d’un an à Paris, il avait jusqu’alors refusé d’annoncer sa candidature, estimant qu’il voulait d’abord «s’assurer des conditions de transparence» du scrutin. Le président Lissouba est candidat à cette élection.
La veille de l’attaque, le gouvernement congolais avait annoncé son intention «de traquer et d’anéantir tous les éléments non réguliers détenteurs d’armes de guerre».
Le président Lissouba, dans une allusion aux Cobras, avait déclaré que «beaucoup d’armes de guerre sont entrées ces derniers temps dans le pays, même les plus sophistiquées».
PARIS, 6 Juin (AFP, Reuter). — Les accrochages se poursuivaient vendredi à Brazzaville, désormais divisée en deux secteurs, l’un tenu par les forces gouvernementales, l’autre par les partisans de l’ancien président Denis Sassou Nguesso, auxquels se sont ralliées des unités de l’armée.Ces informations ont été obtenues de sources diplomatiques occidentales à Paris,...