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Actualités - CHRONOLOGIE

Nouvel attentat à la bombe hier dans la capitale Fin de campagne électorale dans la terreur en Algérie (photo)

Au moins sept personnes ont été déchiquetées et 37 blessées quand une bombe a explosé hier au milieu de la foule sur un marché du centre d’Alger, selon un bilan officiel, dans un troisième attentat aveugle en moins de vingt-quatre heures, avant le vote législatif de jeudi.
Le bilan de ces attaques attribuées aux islamistes armés, qui visent à provoquer la terreur, s’élève à au moins 17 morts. Le nombre des blessés dépasse les 110, certains souffrant de brûlures et de membres arrachés.
Le ministère algérien de l’Intérieur a appelé hier les Algériens à «redoubler de vigilance» et à signaler tout véhicule ou paquet suspect dans les lieux publics.
Cette fois, c’est un marché d’Alger, rue de la Lyre, dans la Basse Casbah, la vieille ville, un des fiefs du Groupe islamique armé (GIA) qui a été visé au moment où les passants se pressaient nombreux auprès des étals.
La bombe, apparemment dissimulée dans un sac, a explosé vers 08h30 et a déchiqueté passants et marchands alentour.
«Une vieille femme a ramassé des lambeaux de chair humaine sur son balcon», a raconté un témoin. Un jeune homme a perdu tous ses amis, groupés autour du lieu de l’explosion.
C’est la première fois que la Casbah, avec ses ruelles étroites et ses terrasses communicantes, est frappée par un attentat de ce type, alors que les assassinats «ciblés» du GIA y ont été fréquents.
Peu après l’explosion, un autre marché a été évacué et bouclé par les forces de sécurité, selon des témoins.
Dimanche après-midi, un double attentat à la bombe contre des autobus avait déjà fait 7 morts et 77 blessés, selon les bilans des services de sécurité.
Le quotidien privé El-Watan donnait hier un nouveau bilan de 10 morts, indiquant que plusieurs des blessés étaient dans un état critique.
Les explosions ont été provoquées par des bombes abandonnées au milieu de bus bondés à l’heure de la sortie des bureaux.
Ces attaques contre les civils, très difficile à prévenir, sont destinées à semer la terreur dans la capitale (3 millions d’habitants) avant le vote de jeudi.
Les poseurs de bombes jouent aussi sur l’effet «amplificateur» des opérations menées dans la capitale, la vitrine du pays, où sont arrivés plus de 200 observateurs internationaux et des dizaines de journalistes.

«Des morts et
du sang...»

«Des morts et du sang, quelle meilleure image pour démobiliser les électeurs», soulignait hier le quotidien privé Liberté. «Car c’est le véritable objectif des groupes terroristes qui redoutent par dessus tout la mise en place d’un processus démocratique».
Nombre d’observateurs redoutaient une nouvelle campagne d’attentats, ou des «gros coups» avant le scrutin, alors qu’aucune attaque n’avait été dirigée contre les candidats durant la campagne.
L’armée a poursuivi ses opérations contre les maquis. Le quotidien privé El-Khabar a indiqué que 37 islamistes avaient été tués samedi dans la région de Tlemcen (Sud-Ouest).
Ce nouvel attentat est intervenu au moment où de nouvelles mesures de sécurité — déjà observées lors des précédents scrutins — entraient en vigueur en prévision du vote de jeudi: interdiction des marchés hebdomadaires de gros et de la circulation des camions de matériaux et des camions-citernes.
Les contrôles routiers étaient renforcés lundi sur l’axe menant des quartiers du littoral est vers le centre, créant d’interminables embouteillages. Les gendarmes fouillaient les véhicules et des militaires étaient visibles. «Nous avons peur des bombes», a expliqué un gendarme à un automobiliste.
Mais parvenir à trouver des engins dissimulés dans des cabas, des sacs, dans un flux incessant de dizaines de milliers de personnes et la cohue des rues d’Alger, apparaît très aléatoire.
Près de 16,8 millions d’habitants sont appelés aux urnes jeudi pour élire 380 députés à la proportionnelle.
Les membres de l’Armée nationale populaire (ANP), de la police et des corps constitués — qui seront mobilisés jeudi pour protéger les quelque 35.000 bureaux de vote — ont commencé à voter lundi, dans leurs casernes, de même que les populations nomades du Sud.
Les Algériens résidant en France — plus de 620.000 électeurs — ont commencé à voter lundi, deux jours après leurs autres compatriotes de l’étranger, second tour des législatives en France oblige.
Au moins sept personnes ont été déchiquetées et 37 blessées quand une bombe a explosé hier au milieu de la foule sur un marché du centre d’Alger, selon un bilan officiel, dans un troisième attentat aveugle en moins de vingt-quatre heures, avant le vote législatif de jeudi.Le bilan de ces attaques attribuées aux islamistes armés, qui visent à provoquer la terreur,...