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Actualités - ANALYSE

Le gel du processus de paix, une menace sérieuse pour l'économie libanaise

Le gel du processus de paix dans la région et son échec éventuel inquiètent de plus en plus les milieux politiques et économiques du pays.
Que faire en effet si la marasme économique venait à se perpétuer? Le gouvernement irait-il jusqu’à remettre en question son plan de redressement en révisant l’échelle des priorités? Il pourrait alors privilégier la production et les prestations sociales par rapport aux projets de moindre importance. Le pouvoir s’attellerait aussi à consolider la stabilité politique et sociale de manière à encourager les investissements nationaux et étrangers dans les secteurs productifs. Entreprendre une réforme administrative en profondeur, augmenter les salaires, élaborer un nouveau contrat social à la lumière d’un dialogue sérieux avec les travailleurs... autant de mesures qui s’imposent si l’on veut s’adapter à une conjoncture régionale défavorable.

Politique d’emprunt
à outrance

Faut-il rappeler que le premier ministre Rafic Hariri avait tablé à l’origine sur une paix prochaine dans la région? Son plan de redressement économique, de développement et de reconstruction se basait en effet sur une détente au Proche-Orient. D’où une politique d’emprunt à outrance. Résultat: selon l’ancien député Issam Naaman, le déficit public a atteint une proportion d’environ 60% au cours du premier semestre de l’année 1997, alors que le gouvernement prévoyait un déficit de l’ordre de 37%.

Les problèmes de la
CNSS et de l’EDL

La sécurité sociale ne parvient plus à rembourser ses dettes et une telle situation ne manquera pas de se répercuter négativement sur les prestations médicales dont doit bénéficier le citoyen, relève le président Sélim Hoss.
D’autre part, l’Office de l’Electricité du Liban ne pourra vraisemblablement pas se passer des subventions de l’Etat à partir de la fin de cette année. Telle était pourtant la décision qu’avait prise le Conseil des ministres. Mais de l’aveu du ministre des Ressources hydrauliques et électriques, M. Elie Hobeika, s’il est vrai que la perception des factures s’est améliorée dans une proportion de 60%, un certain nombre de régions ne règlent toujours pas leur dû, et cela grève d’autant plus le budget de l’Etat.

Le rêve brisé
de Hariri

Le rêve du premier ministre Rafic Hariri, qui consistait à aller de l’avant dans le développement et la reconstruction du pays, ne manquera pas de se heurter à une série d’écueils, en l’occurrence, notamment, la corruption administrative et politique. Qui plus est, le président du Conseil se trouve confronté à un gel du processus de paix qui enfoncera encore plus le Liban dans son marasme économique.
Comment réduire le déficit public, sans ralentir le rythme du processus de reconstruction? Le problème paraît insoluble. Mais le premier ministre estime que la Banque centrale a réussi à créer les conditions nécessaires à la reconstruction du pays. En effet, les capitaux ont afflué et l’on assiste à un regain de confiance dans l’économie libanaise. M. Hariri se considère à même aussi de s’adapter aux circonstances régionales actuelles, et de modifier sa stratégie qui se basait sur la paix. Celle-ci semble être plus que jamais compromise à la lumière de l’intransigeance affichée par le gouvernement israélien de Benjamin Netanyahu.
E.K.
Le gel du processus de paix dans la région et son échec éventuel inquiètent de plus en plus les milieux politiques et économiques du pays.Que faire en effet si la marasme économique venait à se perpétuer? Le gouvernement irait-il jusqu’à remettre en question son plan de redressement en révisant l’échelle des priorités? Il pourrait alors privilégier la production et les...