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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Il a reçu hier une délégation kataëb, Chamoun et Puente Sfeir : la visite du pape a fait exploser des sentiments longtemps opprimés

Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a affirmé hier que la visite du pape Jean-Paul II au Liban a «fait exploser des sentiments longtemps opprimés». Il a en outre déclaré que «certains ont voulu la disparition du Liban. Mais il est resté, et il restera phare de l’Orient car il se distingue par sa formule de convivialité», a-t-il ajouté.
Le cardinal Sfeir a tenu ces propos devant une délégation du parti Kataëb présidée par M. Georges Saadé, et formée des vice-présidents du parti, MM. Karim Pakradouni et Mounir Hajj.

Prenant la parole à cette occasion, M. Saadé a notamment indiqué qu’il mettait à la disposition du patriarche tous les moyens du parti en vue d’appliquer l’exhortation apostolique. Le leader Kataëb a ajouté: «Nos thèses ne sont nullement différentes de l’exhortation ou de celles formulées par le pape dans ces différents discours».

De son côté, le patriarche maronite a souligné la nécessité de se mettre d’ores et déjà à l’œuvre pour tenter de résoudre les problèmes du pays à travers la mise en application de l’exhortation apostolique. Selon le prélat, il ne suffit pas d’assister tous les dimanches à la messe, il faut encore mettre en pratique les enseignements de l’évangile. Mgr Sfeir a déclaré dans ce cadre: «On nous reproche quelques fois de nous mêler de politique. Nous essayons simplement de mettre en pratique nos principes religieux dans notre vie quotidienne. Ces principes sont connus. On n’a qu’à ouvrir l’évangile qui prône l’égalité, la liberté, la justice, (...) et le respect des droits de l’homme», a-t-il dit avant de poursuivre: «La convivialité entre chrétiens et musulmans nous distingue des autres pays. (...) Quant à notre société, c’est nous qui l’édifions sur les bases que nous avons mentionnées».

Chamoun: Un peuple
chrétien croyant

Commentant d’autre part les résultats du séjour pontifical au Liban, le patriarche maronite a indiqué qu’avant la visite du pape, beaucoup de Libanais songeaient à l’émigration. Mais la venue du Saint-Père les en a dissuadés et «leur a redonné confiance».
«Tournons la page du passé, a-t-il conclu, et pratiquons le pardon car sans cela, nous ne pouvons pas nous prétendre chrétiens».
Le cardinal Sfeir a reçu par la suite le chef du Parti national libéral, M. Dory Chamoun, qui a déclaré à sa sortie de Bkerké concernant la visite du pape au Liban: «Le peuple a prouvé au monde entier qu’il y a toujours au Liban un peuple chrétien croyant. (...) Le rassemblement qui a eu lieu à Beyrouth (à l’occasion de la messe pontificale du dimanche) est la meilleure preuve que les chrétiens constituent plus de la moitié de la population».

Par ailleurs, concernant l’exhortation apostolique, M. Chamoun a indiqué qu’elle constitue «un document de travail pour tous les Libanais. Elle relègue le document de Taëf à la poubelle», a-t-il dit, avant d’ajouter qu’en fait «il y était déjà».

Au sujet de l’orientation arabe préconisée par l’exhortation, le leader du PNL a ajouté: «Nous sommes parmi les fondateurs de la Ligue arabe. Mais cela ne doit pas nous empêcher d’avoir notre propre personnalité indépendante en tant que Libanais».

Puente et l’anniversaire
de Sfeir

Le patriarche maronite s’est également entretenu avec le nonce apostolique, Mgr Pablo Puente, venu lui transmettre ses vœux à l’occasion du 77e anniversaire de sa naissance. «On dirait qu’il a 65 ans», a-t-il déclaré à sa sortie de Bkerké, avant d’ajouter au sujet de la visite du pape: «Nul ne s’attendait à ce succès incroyable. Je peux même dire qu’il s’agissait d’un miracle».

Enfin, le cardinal Sfeir a reçu le chef du protocole à la présidence de la République, M. Maroun Haymari. Celui-ci offert au prélat, de la part du chef de l’Etat, une montre pour bureau et un stylo à encre, à l’occasion de son anniversaire.
Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a affirmé hier que la visite du pape Jean-Paul II au Liban a «fait exploser des sentiments longtemps opprimés». Il a en outre déclaré que «certains ont voulu la disparition du Liban. Mais il est resté, et il restera phare de l’Orient car il se distingue par sa formule de convivialité», a-t-il ajouté.Le cardinal Sfeir a...