A l’issue d’un entretien de plus de deux heures avec le président sud-africain Nelson Mandela, le chef rebelle a refusé de dire s’il avait ordonné à ses troupes d’arrêter leur marche sur Kinshasa jusqu’à lundi.
Interrogé à ce propos, il s’est borné à répondre: «Je n’ai rien à dire».
De son côté, M. Mandela a déclaré aux journalistes qu’il avait fait «une certaine proposition» au président Mobutu, mercredi à Pointe Noire (Congo).
«Il (M. Mobutu) a demandé à repartir à Kinshasa pour consulter ses conseillers», a poursuivi le chef d’Etat sud-africain, ajoutant: «Nous attendons sa réponse lundi».
Selon le projet de plan de paix en dix points préparé par les médiateurs sud-africains, M. Mobutu doit abandonner le pouvoir à un gouvernement de transition regroupant toutes les forces politiques du pays, dont la rébellion.
Ce document apparaît comme un possible compromis entre la position rebelle et celle du président zaïrois. Ce dernier a jusqu’ici accepté l’instauration d’une autorité de transition chargée de conduire le pays à des élections et a «offert de remettre le pouvoir à un président ainsi élu».
M. Mobutu se verrait accordé le statut d’ancien chef d’Etat avec son cortège de privilèges ainsi que «toutes les protections et marques de respect nécessaires».
Prié de faire d’autres commentaires sur sa rencontre avec Nelson Mandela, M. Kabila a répondu: «Je n’ai rien à dire de plus. Nous devrons attendre lundi pour recevoir une autre réponse de l’autre camp. C’est tout ce que je peux dire».
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