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Actualités - CHRONOLOGIE

Tous les jeunes pourront être, samedi, au rendez-vous de Jean Paul II Quarante huit heures avant le début de la visite, l'organisation des transports n'est pas encore au point (photos)

La première journée de la visite du pape au Liban promet d’être une mémorable «journée des jeunes». Les organisateurs de la visite ont décidé en effet d’ouvrir à tous ceux qui le désirent l’accès aux espaces entourant la basilique de Harissa, que le programme initial limitait à un nombre déterminé de jeunes.
Désormais, outre les 6.700 places réservées à l’intérieur de la basilique et les 5.300 places prévues autour du bâtiment, ce sont tous les jeunes du Liban qui pourront être au rendez-vous que leur a fixé le pape, samedi à partir de 19 heures, au sanctuaire marial le plus célèbre et le plus vénéré du Liban. Ces jeunes pourront se masser autour de la statue de Notre-Dame du Liban et dans l’avenue qui y conduit. Ce ne sera pas des laissés-pour- compte, et des écrans géants leur permettront de suivre la cérémonie présidée par le chef de l’Eglise catholique, qui leur adressera un salut.
Toutefois, quarante-huit heures avant l’arrivée du Saint-Père, les Libanais continuent d’être mal informés des moyens de parvenir, dimanche, à la messe que célébrera le chef de l’Eglise catholique à la base navale de Beyrouth. Pour simplifier, disons que, ce jour-là, tous les chemins mèneront... à Rome, en ce sens que les autobus des transports en commun, à Beyrouth, aboutiront tous à la base navale, où le Saint-Père célébrera la messe à partir de 9h30. Ces autobus commenceront à être mis en circulation dès les premières heures de l’aube, et leurs trajets ont été étudiés de telle façon qu’ils soient à distance raisonnable de marche de quiconque voudra se rendre à la messe.
Beaucoup s’interrogent, également, sur les moyens à emprunter pour se rendre, samedi, à l’Aéroport de Beyrouth et saluer Jean-Paul II. Les dispositions de sécurité prises par l’armée risquent en effet d’avoir un effet dissuasif sur de nombreux Libanais, les empêchant d’accueillir comme il le mérite un homme qu’ils considèrent comme un indomptable apôtre de la dignité de l’homme et des peuples. Les voyageurs dont les vols sont prévus samedi et dimanche sont également dans l’incertitude sur l’horaire de leur départ.
L’ouverture de la rencontre de Harissa à tous les jeunes est une modification de taille au programme de la visite du Saint-Père. Cette modification a été annoncée hier dans la conférence de presse tenue par Mgr Habib Bacha, président du Conseil pour l’apostolat des laïcs, autorité de recours pour cette rencontre.
Les organisateurs ont par ailleurs exposé le plan de transport des fidèles vers Harissa, samedi, et la messe en plein air sur le front de mer de Beyrouth, dimanche.
La messe doit en principe attirer un quart de million de Libanais venus des quatre coins du pays, et malgré un effort monstre d’organisation, des imprécisions continuent de désorienter les fidèles.
Voici, pour commencer, les détails relatifs au transport des fidèles vers la basilique de Harissa. Ces navettes commenceront à 11 heures, et leur dernier trajet est fixé à environ 17h30.
Points de rassemblement à Jounieh à l’aller:
— Devant l’ATCL pour les mouvements d’apostolat laïcs;
— Devant la «Maison centrale» pour les élèves des écoles catholiques, les membres des commissions de l’APECL, les invités non catholiques et les invités non chrétiens;
— Collège des Apôtres: diocèses du Sud, de Beyrouth, de la Békaa, du Metn et du Kesrouan.
— Stade municipal: diocèses du Nord et de Jbeil, universitaires, séminaristes et novices.
Tous les espaces de Jounieh seront prêts à accueillir les autobus et voitures privées convergeant de toutes les régions vers les points de rassemblements. Les journalistes sont autorisés à emprunter tout autobus se rendant à Harissa.
Les jeunes sont libres de parvenir aux points de rassemblement par leurs propres moyens, à pied, ou au moyen des transports en commun venus des régions. Cent vingt autobus effectueront la navette Jounieh-Harissa pour les transporter. L’accès aux navettes est uniquement réservé aux jeunes munis de cartes. La route Jounieh-Bkerké sera fermée à toute autre circulation à partir de midi et jusqu’à la fin de la célébration. Seules exceptions admises: les voitures transportant les officiels civils et religieux, les handicapés, les invités et les journalistes accrédités pour couvrir l’événement. Un programme de prières et de chants est prévu dans la basilique de Harissa pour animer les heures d’attente du souverain pontife.
La célébration de Harissa commencera à 19 heures avec l’entrée en pape. Elle durera environ 1h30 et comprendra notamment une allocution de bienvenue du patriarche maronite, deux allocutions de deux jeunes Libanais (Mlle Antoinette Khoury et M. Pierre Najem), qui dureront environ 14 minutes, et au cours desquelles ces jeunes exprimeront leurs profondes aspirations, appréhensions et espérances. L’idée d’un dialogue direct entre le pape et les jeunes a été abandonnée pour de multiples raisons: manque de temps, souci de ne pas embarrasser le Saint-Père et aussi de ne pas le fatiguer. Suivront la lecture de l’Evangile («Les pèlerins d’Emmaüs»), l’allocution du pape et la signature de l’exhortation apostolique. La présentation de dons au pape est également prévue (un chasuble fabriqué par les Sœurs carmélites contemplatives de Harissa, une étole tissée par un handicapé, une corbeille de fruits du Liban).
De quoi sera constitué le discours du pape? Nul ne le sait encore, sauf que le chef de l’Eglise catholique ne saurait se contredire et lancera à la jeunesse libanaise le même appel qu’il lance aux jeunes du monde entier: appel à une conversion plus profonde à la personne du Christ et à la répudiation de méthodes inconciliables avec l’Evangile; appel à bâtir avec courage et opiniâtreté la «civilisation de l’amour», face aux défis que pose une civilisation matérialiste et hédoniste et face aussi à une «culture de la mort», qui, en même temps que la globalisation économique, étend ses ravages aux quatre coins de la planète. Il parlera aussi de la «force libératrice du pardon».
Les jeunes qui ne sont pas munis de cartes d’accès peuvent parvenir à Harissa par les moyens suivants:
— Par Achkout et Bzommar, jusqu’à Ghosta, qui sera le terminus de ce trajet. Tous ceux qui emprunteront ce chemin devront abandonner leurs véhicules au niveau de Ghosta et poursuivre leur chemin à pied.
— Par l’ancienne route de Harissa, passant par Haret Sakhr. Le retour se faisant par l’autoroute nouvellement percée.
— Toutes les routes sont accessibles aux piétons. Mais il leur est demandé de ne pas couper à travers bois et de marcher à gauche de l’asphalte pour faciliter le passage des autobus.
— Par le téléphérique.
Entre 8 heures et 22 heures, samedi, il sera interdit de garer tout au long de la route allant de l’échangeur de Haret Sakhr, sur l’autoroute de Jounieh, jusqu’à Harissa. Tous les automobilistes qui se seront rendus à Harissa avant 12 heures devront garer leurs voitures dans les régions de Daroun et Ghosta à partir de midi. Ces opérations seront supervisées par les forces de sécurité.
Pour le retour, les fidèles devront se rendre à pied vers les autobus qui les attendront, garés des deux côtés de l’autoroute conduisant à Harissa. Ceux-ci les conduiront vers la place centrale de Jounieh et poursuivront leur chemin vers le Stade municipal pour reprendre le chemin de Harissa. Les officiels, invités, handicapés et journalistes auront la priorité sur les fidèles. Il faut prévoir, toutefois, qu’un grand nombre de jeunes choisiront de rester sur place pour participer à une soirée de prières, de chants et de scènes folkloriques, qui se poursuivra après la cérémonie. Une soirée du même genre sera organisée sur le campus du Mont La Salle.
Les jeunes qui se rendent à Harissa ne pourront avoir sur euxque leurs habits, leurs papiers personnels et de l’argent de poche pour acheter de quoi manger dans les kiosques. Les cellulaires, caméras et appareils photos sont interdits, les sacs et «tous autres objets» (comme des banderoles...) aussi. Une rigoureuse inspection est à prévoir au départ de Jounieh. Un membre du service d’ordre et un agent des forces de l’ordre seront à bord de chaque autobus faisant la navette. Heureusement, aucune tenue ne sera de rigueur...
A l’intérieur de la basilique, les jeunes devront se mettre en position debout, à l’entrée du pape, et rester debout tout au long de la cérémonie. La basilique sera compartimentée, et il faudra rester canalisé. Des foulards de couleurs différentes seront distribués aux jeunes, selon le compartiment où ils se trouvent, ce qui apportera une note colorée à la basilique, et permettra au service d’ordre de mieux contrôler le mouvement de la foule.
En ce qui concerne la messe du dimanche, les préparatifs vont bon train, sauf que les citoyens ignorent toujours quel moyen de locomotion utiliser pour se rendre vers la base navale. Un tableau a été dressé à leur intention par le directeur de l’Office des transports en commun, M. Bassem Abdel Malek.
Ce tableau prévoit des points de rassemblement pour les Libanais venus des quatre coins du pays. Deux cent vingt-huit autobus ont été prévus pour les navettes qui effectueront les trajets entre ces 28 points de rassemblement et le centre-ville. Les terminus de tous les trajets seront soit la gare routière Charles Hélou, soit le boulevard Béchara el-Khoury (Gaumont-Palace), soit encore l’hôtel Phœnicia. Passés ces points, le trajet devra se poursuivre à pied, jusqu’à la base navale où la messe sera célébrée. Les autobus ne seront pas autorisés à s’arrêter en chemin, ni à ramasser des piétons. Pour parvenir aux points de rassemblement, les Libanais pourront emprunter leurs véhicules privés, mais sont priés de ne pas les garer sur les trajets prévus pour les autobus.
Les compagnies de transports en commun privées seront basées, elles, sur tout l’espace allant du pont de la Quarantaine aux souks populaires.
A Beyrouth même, des lignes d’autobus effectueront des trajets spéciaux pour se rendre jusqu’à la zone uniquement piétonne. Dès samedi, d’ailleurs, les trajets normaux des autobus seront interrompus, et dimanche, les autobus des transports en commun desserviront exclusivement la messe du pape. On pourra également utiliser une voiture privée, ou se faire déposer aux abords de la zone interdite de circulation. Les premières arrivées de navettes sont prévues vers 4 heures du matin.
La route Jounieh-Beyrouth sera coupée à la circulation entre 8 heures et 9 heures, heure de passage du convoi du pape. Passé 9 heures, les navettes reprendront, et les autobus pourront également ramasser des fidèles massés sur le passage du chef de l’Eglise catholique, et désireux de se rendre à la messe.
La première journée de la visite du pape au Liban promet d’être une mémorable «journée des jeunes». Les organisateurs de la visite ont décidé en effet d’ouvrir à tous ceux qui le désirent l’accès aux espaces entourant la basilique de Harissa, que le programme initial limitait à un nombre déterminé de jeunes.Désormais, outre les 6.700 places réservées à...