Et de souligner: «Cette démission a provoqué une tempête de questions au sein de l’opinion publique libanaise ainsi que des préoccupations au niveau des Etats représentés par leurs ambassadeurs autour de l’avenir de la démocratie et du respect des textes du Conseil créé pour préserver la justice et la liberté et pour dénoncer les exactions faites par le pouvoir au cours des législatives».
Mettant l’accent sur le fait que «les gouvernements des Etats démocratiques n’oseraient jamais s’ingérer dans les décisions d’un tel Conseil» et affirmant qu’«il est regrettable qu’au Liban le pouvoir n’ait aucune honte à procéder à de telles ingérences mais en tire, au contraire, fierté», M. Moukheiber a rappelé que «les textes du Conseil constitutionnel donnent à ses membres des pouvoirs suprêmes et rend ses décisions contraignantes pour le chef de l’Etat, le président de l’Assemblée nationale et le chef du gouvernement», et a appelé «les membres du Conseil constitutionnel» à «s’élever au niveau de leurs responsabilités».
Saluant M. Mallat «qui a démissionné pour protester contre ces pressions et pour montrer au monde que sa démission était le seul et unique moyen de répondre aux défis du pouvoir contre la volonté du peuple», M. Moukheiber a conclu en se demandant «comment le pouvoir au Liban peut encore se laisser aller à des futilités auxquelles même les pays du tiers monde ont cessé de se laisser prendre».
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