VERSAILLES (France), 13 Avril (AFP). — Plusieurs centaines de sans-logis, avec à leur tête le célèbre cancérologue et ancien ministre Léon Schwartzenberg, ont occupé symboliquement dimanche le château de Versailles, près de Paris, a-t-on appris de sources sûres.
Après un court passage dans la «galerie des glaces» de l’ancien palais royal — un des lieux touristiques les plus visités de France —, les 300 manifestants en sont ressortis, a-t-on précisé de mêmes sources.
D’importantes forces de police ont été dépêchées sur place.
Les sans-logis voulaient faire un «coup d’éclat» avant le débat au Parlement français d’un projet de loi sur la «cohésion sociale», dans lequel ils voient une «pauvre loi pour de pauvres droits». Un de leurs porte-parole a critiqué le manque de moyens attribués et le manque d’«ampleur» de ce projet.
Quelque 500 personnes, militants d’associations de lutte contre l’exclusion, s’étaient auparavant rassemblées dans la cour du château de Versailles pour manifester contre ce projet, devant être examiné par les députés à partir de mardi.
Une trentaine de manifestants sont montés sur le balcon du château, déployant une banderole rouge proclamant «pas de cohésion sociale sans abolition des inégalités» et «pour les pauvres c’est pas la vie de château».
Parmi les manifestants, venus pour la plupart en train de Paris, se trouvaient plusieurs intellectuels signataires de pétitions contre la récente «loi Debré» sur le contrôle de l’immigration, du nom du ministre gaulliste de l’Intérieur Jean-Louis Debré.