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Actualités - CHRONOLOGIE

Des journalistes et des photographes interpellés puis relâchés Elections syndicales dans une atmosphère survoltée à Saïda La CGTL et le syndicat des rédacteurs dénoncent les ingérences des autorités et rejettent les résultats du scrutin (photos)

La CGTL et le syndicat des rédacteurs dénoncent les
ingérences des autorités et rejettent les résultats du scrutin

C’est dans une atmosphère survoltée que se sont déroulées, hier, à Saïda, les élections au conseil exécutif de la fédération des syndicats du Liban-Sud, Le scrutin a été marqué par de violentes contestations entre deux listes présidées,la première par M. Hassan Choumane (appuyé par M. Moustapha Saad et la CGTL), l’autre par M. Walid Jouaydi (appuyé par M. Rafic Hariri). Un coup de feu a même été tiré, dans un climat de surenchère, tandis que le représentant de la CGTL réclamait le report du scrutin en application d’une décision syndicale antérieure du conseil exécutif régional de la centrale. C’est dans cette situation de confusion que les FSI ont investi le siège de la fédération, et ont interpellé un certain nombre de responsables syndicaux et de journalistes.
En soirée, le ministère du Travail a publié un communiqué annonçant que la liste de M. Walid Jouaydi a été élue d’office. La liste comprend MM. Ali Khalifé, Ahmed Masri, Najwa Baraka, Mostapha Jammal, Sélim Jomaa, Ali Darra, Ahmed Dib Kahine, Arabiyé Codsi, Saadeddine Ramadan, Chaouki Boukhari, et Mohammed Hakawati.

Le communiqué a souligné par ailleurs que les élections se sont déroulées en présence des représentants du ministère du Travail, qui ont constaté que le quorum nécessaire à leur tenue a été atteint, grâce à la présence de 35 des 68 membres de l’assemblée des délégués.
Pour sa part, l’AFP a rapporté que 60 des 73 délégués représentant 15 syndicats professionnels régionaux, n’ont pu participer au scrutin en raison des interpellations.
Ces élections ont provoqué de très violentes réactions au sein du conseil exécutif de la CGTL, comme au sein du syndicat des rédacteurs, dont le président a publié un communiqué dénonçant l’interpellation de journalistes.

Le conseil exécutif de la CGTL a publié un communiqué dénonçant «la prise d’assaut du siège de la fédération des syndicats du Sud» par les forces de l’ordre, ainsi que «les agressions» dont auraient été victimes certains responsables syndicaux. Ces incidents ont été considérés par la CGTL comme «une ingérence flagrante dans les affaires du mouvement syndical».

Par ailleurs, le communiqué de la CGTL a «rejeté tout ce qui s’est produit» à Saïda, hier, et a décidé d’alerter au sujet des incidents «les hauts responsables du pays, ainsi que les instances syndicales arabes et internationales».
Une nouvelle réunion extraordinaire du conseil exécutif de la CGTL, pour examiner les séquelles de l’incident d’hier, est prévue aujourd’hui.
De son côté, le conseil du syndicat des rédacteurs a également été convoqué à une réunion extraordinaire, aujourd’hui. Un communiqué a dénoncé les mesures de sécurité qui ont empêché quinze journalistes interpellés d’exercer leur mission. Dans son communiqué, M. Karam a affirmé qu’il «perçoit dans les milieux de la presse concernés un profond mécontentement, car tous refusent une ingérence des force de l’ordre qui les a empêchés d’exercer leurs responsabilités professionnelles».

Bahia Hariri dénonce...
la CGTL

Après de multiples essais infructueux, M. Karam est finalement parvenu à joindre au téléphone le ministre de l’Intérieur, M. Michel Murr, qui a cherché à minimiser l’incident et a promis que les journalistes, interpellés vers midi, seraient relâchés dans les instants qui suivraient. De fait, ces derniers, retenus, tantôt au bureau du chef de la gendarmerie, tantôt au commissariat, devaient retrouver la liberté vers 15 heures. Toutefois, M. Karam a insisté sur le fait «inadmissible» que les interpellations se sont accompagnées d’insultes, que les enregistreurs et appareils de photos des journalistes avaient été confisqués.

Les journalistes et photographes interpellés sont MM. Ali Hachicho, Hassan Ramadan, Hilal Halabi, Khaled Yassine, Mohammed Assad, Ghassan Zaatari, Mohammed Saleh, Ahmed Mantache, Nazih Nakouri, Khaled Moghrabi, Haytham Zouayter, Mohammed Kobrosli, Abdel Maoula Khaled, Hassan Hankir, Mohammed Zaatari, et Mahmoud Boubou.

Mme Bahia Hariri, président de la commission parlementaire de l’Education, a «regretté les ingérences visant à torpiller le processus d’élections syndicales» et les «pratiques antidémocratiques» des partisans de la ligne syndicale de la CGTL et «leur insistance à vouloir une chose et son contraire». Elle a enfin déclaré que l’Etat doit «demander des comptes» à ceux qui ont provoqué l’anarchie, tout en exprimant ses réserves à l’égard des vexations dont les journalistes ont été victimes.
Au Liban-Nord, des élections au conseil exécutif de la fédération des syndicats du Liban-Nord se sont déroulées sans incidents notables. C’est M. Abdel Ghani Issa qui a emporté ces élections, face à une seconde liste présidée par M. Chaabane Badra.
La CGTL et le syndicat des rédacteurs dénoncent lesingérences des autorités et rejettent les résultats du scrutinC’est dans une atmosphère survoltée que se sont déroulées, hier, à Saïda, les élections au conseil exécutif de la fédération des syndicats du Liban-Sud, Le scrutin a été marqué par de violentes contestations entre deux listes présidées,la première par...