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Actualités - CHRONOLOGIE

L'ambassadeur dans l'ordre du cèdre Lafon : la France solidaire des libanais à condition qu'ils restent unis

L’ambassadeur de France, M. Jean-Pierre Lafon, a déclaré que son pays restera «aux côtés du Liban à condition qu’il reste uni et solidaire comme il l’a été lors des événements d’avril de l’année dernière».M. Lafon a tenu ces propos hier au ministère des Affaires étrangères où M. Farès Boueiz lui a remis, au nom du chef de l’Etat, le grand cordon de l’ordre du Cèdre pour les efforts qu’il a déployés «dans le but de rapprocher les deux pays et consolider leurs relations».
La cérémonie s’est déroulée en présence des diplomates de l’ambassade de France et des hauts fonctionnaires du palais Bustros. M. Lafon a par ailleurs effectué des visites protocolaires d’adieux à l’ancien chef de l’Etat, M. Charles Hélou, au patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, et à l’évêque maronite de Beyrouth, Mgr Boulos Matar.
Au ministère des Affaires étrangères, M. Lafon a mis l’accent sur la nécessité de préserver l’unité du Liban pour que la France continue à le soutenir. «C’est la condition posée par le général de Gaulle il y a quarante ans lorsqu’il disait que nous serons toujours avec le Liban à condition que Basta et Gemmayzé soient d’accord», a-t-il dit.
M. Lafon a remercié l’«équipe» qui l’a secondé à l’ambassade pour renforcer les relations entre Beyrouth et Paris. Il a énuméré à cet effet les projets réalisés ces dernières années par la France au Liban sur le plan de l’éducation, avec l’ouverture de l’Ecole supérieure des affaires «qui sera, nous l’espérons, parmi les plus importantes universités de gestion au Proche-Orient».
M. Boueiz a de son côté mis l’accent sur la coopération politique et sur le rôle que pourrait jouer la France pour faire progresser le processus de paix dans la région. Il a ainsi rendu hommage «au rôle de la France lors des derniers événements au Liban-Sud qui a abouti à son retour dans la région après quelques années d’absence». M. Boueiz a déclaré que la présence française s’est manifestée dans la création du comité de surveillance du cessez-le-feu.
Le ministre a souligné les qualités de diplomate de M. Lafon qui «a réussi en une courte période à revitaliser les relations libano-françaises qui étaient quelque peu gelées à cause de la guerre au Liban et à gérer le grand dossier des relations historiques qui unissent les deux peuples et les deux pays».
A Bkerké, M. Lafon a indiqué que la France «aide le Liban sans entretenir des intérêts particuliers comme le font les autres Etats», précisant que son pays a contribué d’une manière substantielle au processus de reconstruction.
A l’évêché maronite de Beyrouth, Mgr Matar a remercié l’ambassadeur pour ce qu’il a fait pour le Liban. Il a notamment déclaré:
«Votre présence parmi nous aujourd’hui, et bien qu’elle se situe à la veille de votre départ du Liban, renoue avec la tradition selon laquelle l’ambassadeur de France partage deux fois par an, avec ses hôtes de cet archevêché, le 15 août, à la résidence d’été de Aïn Saadé, et autour de la fête de Pâques, à la table du Collège de la Sagesse, à Beyrouth, le pain et le sel de l’amitié.
«Puis-je signaler, à cette occasion, a ajouté Mgr Matar, que si notre résidence d’Aïn Saadé a réservé, depuis 1840, une chambre aux consuls de France qui venaient y puiser le repos dans une atmosphère fraternelle, nos neuf institutions culturelles de la Sagesse continuent d’ouvrir les esprits et les cœurs de leurs 10 mille étudiants à la culture française et à toutes les valeurs communiquées par la francophonie. Le premier de ces collèges fêtera en l’an 2000 125 ans d’existence et de mission. Nous sommes fiers aujourd’hui que les deux présidents, de la République et du Parlement du Liban, aient été élèves de cet établissement. Nous sommes fiers aussi que notre diocèse prenne aujourd’hui à charge six collèges secondaires, deux écoles techniques et un institut supérieur de droit qui se développe au point de constituer le noyau d’une nouvelle et importante université francophone au Liban».
L’ambassadeur de France, M. Jean-Pierre Lafon, a déclaré que son pays restera «aux côtés du Liban à condition qu’il reste uni et solidaire comme il l’a été lors des événements d’avril de l’année dernière».M. Lafon a tenu ces propos hier au ministère des Affaires étrangères où M. Farès Boueiz lui a remis, au nom du chef de l’Etat, le grand cordon de...