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Actualités - CHRONOLOGIE

Cumul des mandats et modalités de l'élection des présidents de municipalité La commission ministérielle se range à l'avis de Hraoui

L’absence du chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, qui a entamé hier une visite officielle au Canada (VOIR PAGE 14) n’a pas calmé la polémique au sujet des élections municipales qui n’auront probablement lieu ni en juin, ni même cet été, comme l’a dit hier le ministre Chaouki Fakhoury (LES DETAILS EN PAGE 3).
Le président de la République, M. Elias Hraoui, a une nouvelle fois insisté sur la nécessité d’organiser les élections municipales et a tenté de mettre les députés devant leurs responsabilités en leur demandant de «tenir leurs engagements» concernant l’organisation de ce scrutin. Pendant ce temps, la commission ministérielle créée pour examiner ce dossier a tenu hier sa première réunion sous la présidence de M. Michel Murr et en présence de ses sept autres membres.
Les membres de la commission se retrouveront mardi prochain «pour une seconde et dernière réunion» afin de rédiger le rapport qui sera soumis au Conseil des ministres. «Nous allons recommander au gouvernement d’organiser les élections car il s’agit d’une revendication populaire», a expliqué M. Murr sans donner de précision ni sur la date, ni sur les principaux points litigieux, à savoir les modalités d’élection des présidents des conseils municipaux (M. Hraoui préfère qu’ils soient choisis par les membres des Conseils, alors que M. Hariri est partisan de leur élection au suffrage universel) et la question du cumul des mandats (le chef de l’Etat est pour l’interdiction du cumul, tandis que le premier ministre n’y voit aucun inconvénient).
De source bien informée, on apprend cependant que les membres de la commission ont adopté le point de vue du chef de l’Etat dans chacune des deux questions.
La commission ministérielle veut donc se donner quelques jours pour examiner les «remarques formulées par les députés» au sujet des municipales et s’en inspirer pour l’élaboration de son rapport. Mais cette activité débordante ne devrait pas inciter les Libanais à l’optimisme. En effet, M. Fakhoury, qui est un proche de M. Hraoui, a déclaré avant le début de la réunion de la commission que «les élections n’auront lieu ni en été à cause de la saison touristique, ni au printemps. Elles seront peut-être organisées en l’an 2005», a-t-il dit.
Le fossé demeure large entre les trois pôles du pouvoir et pour connaître la gravité de la crise politique qui secoue le pays, les observateurs attendent la prochaine réunion du Conseil des ministres qui leur servira de baromètre. D’ores et déjà, des sources bien informées déclarent que la discussion s’annonce houleuse lors de cette réunion et précisent que le Cabinet se trouve confronté à deux choix: soit fixer une nouvelle date pour la tenue des élections, soit transmettre à la Chambre un nouveau projet de loi comportant des amendements introduits à la lumière du rapport de la commission ministérielle.
Le débat sur les municipalités va s’accompagner désormais d’une réouverture du dossier des amendements constitutionnels que le chef de l’Etat s’est promis de présenter à la Chambre, comme il l’a réaffirmé mercredi. Ce dossier, qui est à l’origine du froid dans les relations entre MM. Hraoui et Berry, risque de relancer la guerre verbale entre Baabda et Aïn el-Tiné à un moment où certaines sources croient savoir que le président de la Chambre projette de se rendre au palais présidentiel à son retour du Qatar où il se rend dimanche prochain.
L’absence du chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, qui a entamé hier une visite officielle au Canada (VOIR PAGE 14) n’a pas calmé la polémique au sujet des élections municipales qui n’auront probablement lieu ni en juin, ni même cet été, comme l’a dit hier le ministre Chaouki Fakhoury (LES DETAILS EN PAGE 3).Le président de la République, M. Elias Hraoui, a une...