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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Mis en cause par un journal de Toronto Le Hezbollah dément toute activité au Canada

Le Hezbollah a affirmé que «toutes les informations de presse sur de prétendues activités» au Canada sont «des allégations dénuées de tout fondement».
Dans un communiqué à Beyrouth, un responsable de la formation intégriste chiite a «démenti les informations sur l’établissement d’une infrastructure au Canada recevant des instructions de la direction du parti au Liban».
Il a également démenti une nouvelle fois «toute relation» avec l’attentat qui avait fait 19 morts en juin 1996, dans la base militaire américaine de Dahran, en Arabie Séoudite, «ou toute autre activité d’appui ou d’entraînement».
Selon lui, la publication de ces informations «vise à porter atteinte au Hezbollah et à la résistance armée qu’il mène contre l’armée d’occupation» israélienne dans la zone occupée par l’Etat hébreu au Liban-Sud.
«Leur publication a pour but de détourner l’attention du terrorisme exercé par l’ennemi sioniste, avec l’appui des Etats-Unis, contre le Liban et le reste de la région» au Proche-Orient, conclut le communiqué.
Le quotidien canadien Globe and Mail, citant des documents des services secrets canadiens (SCRS), avait affirmé samedi que le Hezbollah dispose au Canada d’une infrastructure d’appui au terrorisme.
Les documents, selon le journal torontois, sont actuellement examinés par la Cour fédérale du Canada dans le cadre d’une procédure entamée jeudi contre un Séoudien actuellement détenu au Canada pour sa participation présumée à l’attentat contre la base militaire américaine de Dahran.
Ce Séoudien, Hani Abdel Rahim Hussein el-Sayegh, 28 ans, a été arrêté le 18 mars à Ottawa. Selon les informations fournies au tribunal par les services secrets canadiens, M. el-Sayegh ferait partie du «Hezbollah séoudien» et aurait participé au repérage précédant l’attentat au camion piégé.
«Le document mentionne que le Hezbollah séoudien est actif au Canada», a confirmé à l’AFP Gaëtan Blais, porte-parole du SCRS. «Il va de soi toutefois qu’il n’est pas explicite sur la teneur de ses activités», a-t-il dit, se refusant à tout autre commentaire sur le sujet.
Selon le Globe and Mail, le document soutient que «le Hezbollah a établi une infrastructure au Canada lui permettant d’aider et d’appuyer les terroristes cherchant à se réfugier en Amérique du Nord» et que ses membres basés dans ce pays «reçoivent et répondent aux ordres de la hiérarchie du Hezbollah au Liban».
Les services secrets canadiens y rappellent également qu’un autre individu arrêté au Canada il y a trois ans «avait fini par admettre» devant la Cour fédérale qu’il était «un membre du Hezbollah» et que cette organisation «opérait au Canada», poursuit le journal.
Les dirigeants du Hezbollah au Liban ont à plusieurs reprises affirmé ne pas avoir de liens avec le Hezbollah d’Arabie Séoudite.
Les services secrets canadiens, a expliqué le porte-parole à l’AFP, ont demandé au juge Donna McGillis de la Cour fédérale du Canada de déterminer si oui ou non M. el-Sayegh «constitue une menace à la sécurité nationale du Canada», étape pouvant conduire à une procédure des autorités de l’immigration en vue de son expulsion du pays.
Selon un texte de la Cour fédérale, basé sur une partie des documents du SCRS, M. el-Sayegh a été repéré en train de surveiller la base de Dahran avant l’attentat et conduisait un véhicule suspect signalé aux alentours de cette base américaine juste avant l’explosion.
Selon le tribunal, M. el-Sayegh est arrivé au Canada en août 1996, soit moins de deux mois après l’attentat, au terme d’un périple qui l’a conduit au Koweit, en Italie et aux Etats-Unis. Une fois au Canada, il a demandé l’asile politique, arguant qu’il était victime dans son pays de persécutions religieuses. M. el-Sayegh sera appelé à la barre lors d’une audience prévue le 28 avril.
Le Hezbollah a affirmé que «toutes les informations de presse sur de prétendues activités» au Canada sont «des allégations dénuées de tout fondement».Dans un communiqué à Beyrouth, un responsable de la formation intégriste chiite a «démenti les informations sur l’établissement d’une infrastructure au Canada recevant des instructions de la direction du parti au...