Le ministre des Affaires étrangères Farès Boueiz a estimé hier au Caire que la décision du Conseil de la Ligue arabe de recommander le gel de la normalisation avec Israël vise à mettre l’Etat hébreu, mais aussi les Etats-Unis, face à leurs responsabilités.
«C’est un message clair à Israël, s’il continue d’agir ainsi il détruira le processus de paix»», a déclaré à la presse M. Boueiz.
Quant aux Etats-Unis, «nous leur demandons de revenir aux principes de base du processus de paix (terre contre la paix) et à leur rôle d’intermédiaire», a-t-il ajouté, soulignant que la décision de la Ligue s’inscrivait dans la foulée de celle du comité Al-Qods jeudi dernier à Rabat.
Les 22 ministres de la Ligue arabe ont recommandé dimanche soir de geler la normalisation avec l’Etat hébreu, fermer leurs bureaux d’intérêts ou commerciaux avec ce pays et suspendre leur participation aux négociations multilatérales de paix. M. Boueiz a également estimé que la décision de la Ligue serait «immédiatement mise en œuvre».
Avec Moubarak
M. Boueiz était arrivé samedi au Caire, venant de Rabat où il avait pris part aux travaux du comité Al-Qods. Dimanche matin, avant la réunion du conseil de la Ligue, le chef de la diplomatie a été reçu par le président égyptien Hosni Moubarak, en présence du ministre égyptien des Affaires étrangères Amr Moussa et de l’ambassadeur du Liban au Caire Hicham Dimachqiyé.
Au terme de l’entretien, M. Boueiz a souligné dans une déclaration «la parfaite identité de vues» entre le Liban et l’Egypte au sujet de la crise que traverse le processus de paix au Proche-Orient.
Il a indiqué ainsi qu’il partageait le «pessimisme» de M. Moubarak quant à «la possibilité de parvenir à la paix dans le contexte présent et à l’ombre de la politique du gouvernement israélien actuel».
Interrogé sur les risques d’escalade au Liban-Sud, M. Boueiz a répondu: «Il est évident qu’à partir du moment où il n’y a plus de processus de paix, tout devient possible, mais je voudrais ici rappeler que l’occupation du Sud par Israël ne lui a assuré aucun gain».
«Au contraire, a-t-il poursuivi, si le gouvernement israélien prétend occuper une partie du territoire libanais pour protéger sa frontière, nous lui faisons remarquer qu’il est aujourd’hui contraint de protéger l’occupation et non pas sa sécurité».
Le comité Al-Qods
Samedi, à Rabat, le ministre des Affaires étrangères avait indiqué à la presse au terme de la réunion du comité Al-Qods que «pour la première fois», il y avait eu chez tous les participants aux travaux une «sérieuse prise de conscience» à l’égard des «menaces que fait peser la politique de colonisation de Jérusalem» menée par le gouvernement israélien.
Le comité Al-Qods, présidé par le roi Hassan II de Maroc, est une émanation de l’organisation de la conférence islamique (OCI). Le communiqué final de la réunion a exhorté les Etats musulmans, «qui ont fait des pas en direction d’Israël, à reconsidérer leurs relations avec ce pays».
M. Boueiz s’est par ailleurs longuement félicité de l’appel fait au Vatican et aux autres instances chrétiennes par le communiqué pour participer à la décision finale concernant le sort de Jérusalem.
«Il est clair cette fois-ci que le comité Al-Qods a pris conscience du fait que tous les chrétiens dans le monde ont des droits à Jérusalem, et aussi de la nécessité de faire participer le Vatican et les autres instances chrétiennes à la décision» sur la Ville sainte.
Il a affirmé que le Liban avait joué un «rôle essentiel» dans l’adoption de cet appel, d’autant que c’est la première fois que le comité Al-Qods, qui relève pourtant de l’OCI, prend une telle initiative».
M. Boueiz a précisé qu’il avait lui-même avancé cette proposition et que le roi du Maroc l’avait accueillie avec d’autant plus de «disposition d’esprit qu’il était convaincu de l’effet important que pouvaient avoir les Eglises chrétiennes sur l’opinion publique aux Etats-Unis et en Europe, d’où l’intérêt (pour les Arabes et les musulmans) de leur participation».
Le ministre devait regagner Beyrouth hier soir, venant du Caire.
«C’est un message clair à Israël, s’il continue d’agir ainsi il détruira le processus de paix»», a déclaré à la presse M. Boueiz.
Quant aux Etats-Unis, «nous leur demandons de revenir aux principes de base du processus de paix (terre contre la paix) et à leur rôle d’intermédiaire», a-t-il ajouté, soulignant que la décision de la Ligue s’inscrivait dans la foulée de celle du comité Al-Qods jeudi dernier à Rabat.
Les 22 ministres de la Ligue arabe ont recommandé dimanche soir de geler la normalisation avec l’Etat hébreu, fermer leurs bureaux d’intérêts ou commerciaux avec ce pays et suspendre leur participation aux négociations multilatérales de paix. M. Boueiz a également estimé que la décision de la Ligue serait «immédiatement mise en œuvre».
Avec Moubarak
M. Boueiz était arrivé samedi au Caire, venant de Rabat où il avait pris part aux travaux du comité Al-Qods. Dimanche matin, avant la réunion du conseil de la Ligue, le chef de la diplomatie a été reçu par le président égyptien Hosni Moubarak, en présence du ministre égyptien des Affaires étrangères Amr Moussa et de l’ambassadeur du Liban au Caire Hicham Dimachqiyé.
Au terme de l’entretien, M. Boueiz a souligné dans une déclaration «la parfaite identité de vues» entre le Liban et l’Egypte au sujet de la crise que traverse le processus de paix au Proche-Orient.
Il a indiqué ainsi qu’il partageait le «pessimisme» de M. Moubarak quant à «la possibilité de parvenir à la paix dans le contexte présent et à l’ombre de la politique du gouvernement israélien actuel».
Interrogé sur les risques d’escalade au Liban-Sud, M. Boueiz a répondu: «Il est évident qu’à partir du moment où il n’y a plus de processus de paix, tout devient possible, mais je voudrais ici rappeler que l’occupation du Sud par Israël ne lui a assuré aucun gain».
«Au contraire, a-t-il poursuivi, si le gouvernement israélien prétend occuper une partie du territoire libanais pour protéger sa frontière, nous lui faisons remarquer qu’il est aujourd’hui contraint de protéger l’occupation et non pas sa sécurité».
Le comité Al-Qods
Samedi, à Rabat, le ministre des Affaires étrangères avait indiqué à la presse au terme de la réunion du comité Al-Qods que «pour la première fois», il y avait eu chez tous les participants aux travaux une «sérieuse prise de conscience» à l’égard des «menaces que fait peser la politique de colonisation de Jérusalem» menée par le gouvernement israélien.
Le comité Al-Qods, présidé par le roi Hassan II de Maroc, est une émanation de l’organisation de la conférence islamique (OCI). Le communiqué final de la réunion a exhorté les Etats musulmans, «qui ont fait des pas en direction d’Israël, à reconsidérer leurs relations avec ce pays».
M. Boueiz s’est par ailleurs longuement félicité de l’appel fait au Vatican et aux autres instances chrétiennes par le communiqué pour participer à la décision finale concernant le sort de Jérusalem.
«Il est clair cette fois-ci que le comité Al-Qods a pris conscience du fait que tous les chrétiens dans le monde ont des droits à Jérusalem, et aussi de la nécessité de faire participer le Vatican et les autres instances chrétiennes à la décision» sur la Ville sainte.
Il a affirmé que le Liban avait joué un «rôle essentiel» dans l’adoption de cet appel, d’autant que c’est la première fois que le comité Al-Qods, qui relève pourtant de l’OCI, prend une telle initiative».
M. Boueiz a précisé qu’il avait lui-même avancé cette proposition et que le roi du Maroc l’avait accueillie avec d’autant plus de «disposition d’esprit qu’il était convaincu de l’effet important que pouvaient avoir les Eglises chrétiennes sur l’opinion publique aux Etats-Unis et en Europe, d’où l’intérêt (pour les Arabes et les musulmans) de leur participation».
Le ministre devait regagner Beyrouth hier soir, venant du Caire.
Le ministre des Affaires étrangères Farès Boueiz a estimé hier au Caire que la décision du Conseil de la Ligue arabe de recommander le gel de la normalisation avec Israël vise à mettre l’Etat hébreu, mais aussi les Etats-Unis, face à leurs responsabilités.«C’est un message clair à Israël, s’il continue d’agir ainsi il détruira le processus de paix»», a déclaré...
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