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Actualités - CHRONOLOGIE

L'armée israélienne tire sur les manifestants près de Jénine : deux enfants palestiniens blessés (photo)

Deux enfants palestiniens ont été blessés par balles hier lorsque l’armée israélienne a dispersé une manifestation près de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie.
Près de deux cents Palestiniens avaient attaqué des soldats israéliens sur la route reliant Jénine et Haïfa en Israël en lançant des pierres et des bouteilles incendiaires, et ceux-ci ont répliqué en tirant des balles caoutchoutées et des grenades lacrymogènes.
Les Palestiniens manifestent quotidiennement dans les territoires depuis la mise en chantier, le 18 mars, de la colonie de Har Homa à Jérusalem-Est annexé. Cependant, la journée de lundi est la plus calme depuis lors.
Mais ce calme est trompeur, car les Palestiniens refuseront toute coopération officielle avec Israël pour prévenir des attentats tant que les pourparlers de paix n’auront pas repris, a averti hier un chef de la sécurité palestinienne.
«Si nous avançons dans la coordination politique, nous pourrons faire avancer la coordination sécuritaire», a déclaré le colonel Jibril Rajoub, chef du service palestinien de sécurité préventive en Cisjordanie.
«Mais pour le moment, il n’y a pas de contacts directs» entre les deux appareils de sécurité, a ajouté M. Rajoub.
M. Rajoub était interviewé par la radio publique israélienne au lendemain d’importantes manifestations dans les territoires contre la colonisation, au cours desquelles la police palestinienne a réussi à éviter une dégradation encore plus importante de la situation sur le terrain en tenant les protestataires éloignés des lignes israéliennes (VOIR PAGE 7).
L’Autorité palestinienne, s’appuyant sur le droit international, reproche à Israël de vouloir ainsi poser des faits accomplis préjugeant du statut futur de Jérusalem-Est, dont elle veut faire la capitale d’un futur Etat palestinien.
«Ce sont eux (les Israéliens) qui ont décidé du type de coordination qu’ils voulaient lorsqu’ils ont commencé à construire à Jebel Abou Ghneim», a déploré le colonel Rajoub. «Nous ne sommes pas une unité de l’armée israélienne, et nous décidons de ce que nous avons à faire», a-t-il averti.

Les accusations
de Husseini

A ce propos, le dirigeant palestinien Fayçal Husseini a accusé hier Israël d’avoir «donné le feu vert» à la violence sur son territoire, au vu de l’attentat meurtrier du 21 mars à Tel-Aviv.
Il a en effet souligné que l’auteur de l’attentat suicide à la bombe, qui a tué trois personnes dans un café de Tel-Aviv, venait d’une zone contrôlée par Israël et sortait d’une prison israélienne.
Le premier ministre israélien Benjamin «Netanyahu a donné le feu vert aux actes de violence en Israël», a déclaré M. Husseini, chargé du dossier de Jérusalem au sein de l’Autorité palestinienne.
Le kamikaze «venait de régions sous contrôle israélien» et «avait purgé une peine dans une prison israélienne, d’où il avait été relâché récemment», a-t-il ajouté devant les journalistes avant de quitter Le Caire au terme d’une réunion ministérielle de la Ligue arabe.
M. «Netanyahu a endommagé la crédibilité du processus de paix en raison de sa politique et cela a créé un climat favorable à quiconque veut perpétrer un acte individuel au motif que le processus de paix n’est plus crédible», a-t-il encore dit.

Dynamitage
sélectif

Par ailleurs, l’armée israélienne a entrepris hier la destruction de la partie de la maison où habitait le kamikaze palestinien, auteur de l’attentat à Tel-Aviv.
«L’armée a employé du matériel lourd, notamment des bulldozers, pour détruire le second étage de la maison familiale du terroriste Moussa Abdelkader Ghanimat dans le village de Sourif», a précisé une source militaire.
Ce village, situé à mi-chemin entre Bethléem et Hébron en Cisjordanie, a été placé sous couvre-feu.
La famille de Moussa Ghanimat avait introduit un recours auprès de Cour suprême d’Israël contre la décision de l’armée de dynamiter la totalité de la maison qui abrite d’autres membres de la famille du kamikaze.
Deux des trois juges de la Cour ont admis que ses parents ne devaient pas être punis et ont en conséquence recommandé que seul l’étage où logeait le kamikaze soit détruit, ce qui, selon eux, représente un caractère dissuasif.
Un des trois juges avait estimé dans ses attendus que le dynamitage des maisons des auteurs d’attentats «est indigne de la part d’une société qui se réclame de valeurs démocratiques».
L’avocat israélien de la famille, Me Allegra Pacheco, avait plaidé que «treize personnes innocentes allaient se retrouver sans foyer».
Il avait aussi souligné le caractère «discriminatoire» du dynamitage des maisons de terroristes «car Israël ne détruit pas les maisons d’Israéliens qui tuent des Palestiniens».
Deux enfants palestiniens ont été blessés par balles hier lorsque l’armée israélienne a dispersé une manifestation près de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie.Près de deux cents Palestiniens avaient attaqué des soldats israéliens sur la route reliant Jénine et Haïfa en Israël en lançant des pierres et des bouteilles incendiaires, et ceux-ci ont répliqué en tirant...