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Actualités - CHRONOLOGIE

Le Vendredi Saint au Liban : passion du Christ et souffrances des libanais (photos)

«Comment ne pas se remémorer, en cet instant de recueillement pieux, notre chère patrie si longtemps crucifiée?», s’est interrogé le père Tabet. «Comment ne pas exprimer au Christ notre gratitude infinie pour avoir donné une signification à nos douleurs, à celles des veuves, des orphelins et des handicapés, des sans-abris, et des populations déplacées?», a-t-il poursuivi.
S’adressant à M. Hraoui, «avec franchise et objectivité», il a estimé que le chef de l’Etat «a beaucoup, beaucoup enduré et continue d’endurer au service de l’édification de l’avenir du Liban sur des bases solides», qui selon lui, «ne sauraient être fondées que sur les principes de justice, d’équilibre, de paix, de liberté et de respect de l’homme».
«Nous sommes tous appelés à construire avec vous un Etat nouveau car, à l’instar de la période qui sépare la mort du Christ de sa résurrection, l’époque que nous traversons aujourd’hui nous mène de l’étape de la guerre et des destructions à celle de la paix réelle, de la reconstruction totale», a ajouté le père Tabet.
Au cours de la procession qui a suivi l’office, M. Hraoui, les ministres Eddé et Fakhoury, et le député Elias el-Khazen ont porté le Saint suaire symbolique. Toute l’assistance était par la suite conviée à un déjeuner.

A Bkerké

A Bkerké, le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a également célébré l’office du Vendredi Saint, invitant les fidèles à «prendre auprès du Christ la force de supporter les souffrances», car c’est ainsi que, selon lui, «nous mériterions de la résurrection».
Une procession dans la cour interne du siège du patriarcat a ensuite été conduite par Mgr Sfeir.
Pour sa part, l’archevêque maronite de Beyrouth, Mgr Boulos Matar, qui a officié à l’église Saint Joseph de la Sagesse, a souligné que le jour de la Passion du Christ était celui de la «grande réconciliation» entre les hommes, déplorant que le «monde aujourd’hui s’éloigne de Dieu le Père». «Si nous ne sommes plus les fils (de Dieu), comment pourrions-nous être frères»? s’est-il ainsi interrogé.
Assistait à l’office une foule nombreuse de fidèles, parmi lesquels le député Chaker Abou Sleimane.

A Deir el-Kamar

A Deir el-Kamar, le chef du Parti national libéral Dory Chamoun et le député du Chouf et président du conseil municipal de la ville, Georges Dib Nehmé, ont porté côte à côte le cercueil symbolique du Christ, lors d’une procession partie de l’église Notre-Dame de la Colline jusqu’à la place centrale, puis de nouveau vers l’église.
L’office était célébré par le curé maronite de Deir el-Kamar, le père Marcel Abi-Khalil, qui a prié pour que le Liban et son peuple, la montagne et le Chouf, «connaissent des jours de paix, d’amour et de miséricorde».
A Zahlé, l’office du Vendredi Saint a été célébré à l’église Notre-Dame de la Délivrance par l’évêque grec-catholique de la ville et de la Békaa, Mgr André Haddad, en présence de plusieurs personnalités de la région.
Le prélat a exhorté les Libanais à «se libérer de l’adoption de l’argent, principal agent de la corruption dans le monde».
Le Vendredi Saint était aussi commémoré aux quatre coins du pays, à Tripoli, au Akkar, à Zghorta, à Bécharré, au Koura et à Batroun, mais aussi à Baalbeck, Bint Jbeil et dans d’autres régions.
«Comment ne pas se remémorer, en cet instant de recueillement pieux, notre chère patrie si longtemps crucifiée?», s’est interrogé le père Tabet. «Comment ne pas exprimer au Christ notre gratitude infinie pour avoir donné une signification à nos douleurs, à celles des veuves, des orphelins et des handicapés, des sans-abris, et des populations déplacées?», a-t-il...